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CORNU André, Julien

Né le 2 décembre 1925 à Bléville (Seine-Inférieure) ; domicilié à Octeville-sur-Mer (Seine-Inférieure) ; exécuté sommaire le 3 septembre 1944 à Octeville-sur-Mer.

CORNU André, Julien // Naissance : 2-12-1925 à Bléville (Seine-Inférieure) ; Domicile : Octeville-sur-Mer Seine-Inférieure () ; Repression : Exécuté le 3-9-1944 à Octeville-sur-Mer (Seine-Inférieure) ; Décédé

André Cornu est le fils de Maurice Cornu, cantonnier et de Juliette Basille, sans profession. Âgé d’à peine 19 ans, il exerce la profession de charretier à la ferme de Joseph Bénard situé au hameau de Saint-Barthélemy à Octeville-sur-Mer et, au moment des faits, il est toujours domicilié chez ses parents, au hameau de la Bruyère. Le soir du 2 septembre 1944, il dort à la ferme Bénard où sont réfugiés René Fanonnel Lien interne, sa famille et son commis Claude Marécal Lien interne, évacués sur ordre allemand de leur ferme, située en zone interdite.

Les combats de libération ont commencé dans le secteur et les forces britanniques sont tout près. Vers le 31 août 1944, une troupe allemande de passage, en repli probablement, occupe la ferme Bénard. Il s’agirait d’une formation cycliste. Le soir du 2 septembre, René Fanonnel est sorti dans la cour et les deux ouvriers agricoles vont se coucher dans l’écurie. Le lendemain matin, René Fanonnel, André Cornu et Claude Marécal sont introuvables et les Allemands ont levé le camp. Force est de constater qu’ils ont été emmenés.

Le 4 septembre, le corps d’André Cornu est retrouvé avec celui de René Fanonnel par l’adjoint au maire d’Octeville, à l’entrée de la commune, route de Montivilliers, contre un talus, au lieu-dit Les Vallées. Il a reçu des balles dans la tête et porte la trace de coups de baïonnette et de crosses de fusil.

Le groupe semble avoir pris la direction du point-fort de Dondeneville, constituant la limite nord du camp retranché du Havre, en passant par des chemins de campagne. Les Allemands avaient-ils besoin d’éclaireurs pour rejoindre leur armée en évitant les positions britanniques ? Les archives ne livrent rien à ce sujet. Dans le cadre du recensement des crimes de guerre, une instruction est ouverte, avec autopsie des corps. L’affaire est considérée comme un « meurtre avec tortures ». Mais sans témoin, sans le numéro de l’unité allemande et faute d’informations anglaises sur leurs prisonniers de guerre, elle n’est pas élucidée.

Le décès d’André Cornu est constaté officiellement le 5 octobre 1944 et établi le 7 octobre.

André Cornu est reconnu Interné Déporté et Mort pour la France. À Octeville, son nom est inscrit sur le monument aux martyrs et sur la plaque commémorative de l’église Saint-Martin. Son nom a été donné à une impasse de la commune.

Sources : SHD-Caen : 21P438502, 21P730979 ; AD76 : 51W283, 4979W-1 ; EC (Octeville-sur-Mer)

Chantal Cormont

Mots-clés :

Exécuté
  • 2-12-1925
  • Bléville, Seine-Inférieure
  • Octeville-sur-Mer, Seine-Inférieure
  • 3-9-1944
  • Octeville-sur-Mer, Seine-Inférieure
Décédé
  • 3-9-1944
  • Octeville-sur-Mer, Seine-Inférieure
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