
MARECAL Claude, Henri
Né le 28 mars 1929 à Octeville-sur-Mer (Seine-Inférieure) ; domicilié à Octeville-sur-Mer ; décédé le 7 septembre 1944 à Saint-Martin-du-Bec (Seine-Inférieure).
MARECAL Claude, Henri // Naissance : 28-3-1929 à Octeville-sur-Mer (Seine-Inférieure) ; Domicile : Octeville-sur-Mer Seine-Inférieure () ; Repression : Exécuté le 7-9-1944 à Saint-Martin-du-Bec (Seine-Inférieure) ; Décédé
Claude Marécal est le fils de Georges Marécal, journalier, et de Mathilde Donavin.
Il demeure chez ses parents à Octeville-sur-Mer, dans le bourg. Il est commis de culture
à la ferme de René Fanonnel
, dans la commune, rue d’Ecqueville. Lorsque commence la libération d’Octeville en
septembre 1944, les Allemands ordonnent l’évacuation du secteur proche de la côte
qui devient zone interdite. C’est ainsi qu’il se réfugie avec son patron à la ferme
de Joseph Bénard, au hameau de Saint-Barthélemy situé à quelques kilomètres dans l’intérieur
des terres.
Vers le 31 août 1944, une troupe allemande de passage – une formation cycliste semble-t-il
– sans doute en repli, s’installe dans la ferme Bénard. Le soir du 2 septembre 1944,
après le repas, René Fanonnel sort dans la cour de la ferme, tandis que le jeune commis
agricole et André Cornu
, l’autre ouvrier, rejoignent l’écurie où ils dorment. Le matin du 3 septembre, les
fermiers constatent que les Allemands ont levé le camp et que les trois hommes ont
disparu. La suite des événements montre qu’ils ont été emmenés par les Allemands.
Claude Marécal est retrouvé le 4 septembre 1944 par un FFI dans un champ. Encore vivant, malgré deux blessures à la tête, il est transporté au château de Saint-Martin-du-Bec transformé en hôpital militaire. Il est trépané par un médecin britannique mais il ne survit pas à ses blessures et décède le 7 septembre 1944. Il avait 15 ans. Les corps de René Fanonnel et d’André Cornu sont, quant à eux, retrouvés à l’entrée du village au lieu-dit Les Vallées.
Les circonstances du drame ne sont pas connues. Dans le cadre du recensement des crimes de guerre, une instruction est ouverte, avec autopsie des corps. Mais faute de témoins et sans le numéro de l’unité allemande, l’information contre X pour meurtres n’aboutit pas. Les hypothèses s’avèrent nombreuses…
Les trois hommes ont-ils refusé un ordre allemand ? Les soldats allemands les ont-ils pris pour des « terroristes » ? Voulaient-ils rejoindre le camp retranché du Havre avec des otages ? Exécuté dans un autre lieu, Claude Marécal aurait-il chercher à s’évader ? Force est de reconnaître que les exactions sont nombreuses dans ce secteur au début du mois de septembre : plus d’une quinzaine de victimes ont été recensées.
À Octeville-sur-mer, il est nommé sur le monument aux martyrs et un chemin porte son nom. Son nom est porté sur le monument aux morts et sur une plaque commémorative dans l’église d’Octeville. Il est reconnu Interné Politique.
Sources : SHD-Caen : 21P591175 ; AD76 : 51W283, 4979W-1 ; EC (Octeville-sur-Mer) ; témoignage oral ; memorialgenweb.org
Chantal Cormont
Mots-clés :
- 28-3-1929
- Octeville-sur-Mer, Seine-Inférieure
- Octeville-sur-Mer, Seine-Inférieure
- 3-9-1944
- Octeville-sur-Mer, Seine-Inférieure
- 7-9-1944
- Saint-Martin-du-Bec, Seine-Inférieure




