
FANONNEL René, Isidore, Alexandre
Né le 16 novembre 1913 à Montivilliers (Seine-Inférieure) ; domicilié à Octeville-sur-Mer (Seine-Inférieure) ; exécuté le 3 septembre 1944
FANONNEL René, Isidore, Alexandre // Naissance : 16-11-1913 à Montivilliers (Seine-Inférieure) ; Domicile : Octeville-sur-Mer Seine-Inférieure () ; Repression : Exécuté le 3-9-1944 à Octeville-sur-Mer (Seine-Inférieure) ; Décédé
René Fanonnel est cultivateur comme ses parents, Charles Fanonnel et Maria Friboulet. Il exploite une ferme, rue d’Ecqueville, à Octeville-sur-Mer. Il s’est marié dans cette commune le 30 mars 1937 avec Thérèse Grèverie et il a trois enfants, Claudine, Monique et René, nés respectivement en 1937, 1939, 1942.
Début septembre 1944, les combats de libération ont commencé dans le secteur et les
forces britanniques approchent. Aussi, les Allemands ont la gachette facile et s’avèrent
très tendus dans une position défensive redoutant les incursions des soldats alliés.
Situé en zone militaire littorale, René Fanonnel a dû évacuer sa ferme sur ordre des
Allemands. Avec sa famille et son jeune commis, Claude Marécal
, il a trouvé refuge à la ferme de Joseph Bénard, au hameau de Saint-Barthélemy, situé
à quelques kilomètres dans l’intérieur des terres.
Vers le 31 août 1944, une troupe allemande en repli vient occuper la ferme BénardSelon
les enquêtes d’après-guerre, il s’agirait d’une formation cycliste. L’officier allemand
aurait insisté pour savoir qui était le chef de famille. Le soir du 2 septembre, René
Fanonnel est sorti dans la cour, Claude Marécal et l’autre ouvrier agricole, André
Cornu
, ont rejoint l’écurie où ils logent. Le matin, les fermiers découvrent que les Allemands
ont levé le camp et que les trois hommes ont disparu. Mais les trois paires de bottes
sont restées dans l’écurie…
Les corps de René Fanonnel et André Cornu sont retrouvés quelques jours plus tard, le 4 septembre, par l’adjoint au maire. Ils étaient à l’entrée du village, sur la route de Montivilliers, contre sur un talus, au lieu-dit Les Vallées. Ils portent la trace de coups de baïonnette, de crosses de fusil et ont été achevé d’une balle dans la tête.
Les circonstances du drame restent obscures tant les témoignages divergent. Dans sa déposition, le maire d’Octeville déclare concernant René Fanonnel : « Je l’ai vu passer devant chez moi. Il venait de chez Bénard […]. Il était gardé par les Allemands et marchait pieds-nus […]. Il a été conduit au camp retranché au hameau de Dondeneville, un hameau situé au sud d’Octeville. Très probablement qu’il a tenté de s’évader de ce camp et a dû être rattrapé ».
Dans le cadre du recensement des crimes de guerre, une instruction est ouverte, avec autopsie des corps. Mais sans le numéro de l’unité et faute d’informations sur l’officier allemand reconnu parmi les prisonniers anglais par M. Bénard, l’information contre X pour meurtres n’aboutit pas.
A Octeville-sur-Mer, René Fanonnel est inscrit sur le monument aux martyrs inauguré en 1948. Il y a aussi un chemin à son nom. Il est reconnu Interné Politique et Mort pour la France.
Son décès est constaté le 5 octobre 1944 et officialisé à cette date.
Sources : SHD-Caen : 21P643440 ; AD76 : 51W283, 4979W-1 ; EC (Montivilliers, Octeville-sur-Mer)
Chantal Cormont
Mots-clés :
- 16-11-1913
- Montivilliers, Seine-Inférieure
- Octeville-sur-Mer, Seine-Inférieure
- 3-9-1944
- Octeville-sur-Mer, Seine-Inférieure
- 3-9-1944
- Octeville-sur-Mer, Seine-Inférieure




