DAMAY François, Thomas

DAMAY François, Thomas // Naissance : 9-6-1877 à Urbise (Loire) ; Domicile : Veules-les-Roses Seine-Inférieure () ; Repression : Déporté le 13-10-1941 à  ;  ; Rescapé NA NA

François Damay demeure rue Victor Hugo à Veules-les-Roses où il exploite un salon de coiffure. Il est marié à Marie Carré et a deux enfants. Comme la fermière Geneviève Billard  et d’autres habitants de la commune, François Damay répond à la demande d’aide de Marcelle Bochet  pour subvenir aux besoins des six soldats anglais qu’elle héberge dans sa pension de famille depuis la fin juin 1940. Outre le service de couper les cheveux aux soldats, il leur procure des habits civils et donne de l’argent.

Après sept mois de clandestinité, les six soldats sont évacués par le réseau Évasion rouennais. Mais le groupe avec ses deux convoyeuses est arrêté près de la ligne de démarcation en Dordogne. L’enquête allemande aboutit à l’arrestation de tous les Helpers. Il est arrêté le 10 mars 1941, probablement à son domicile par la Gestapo. Il est incarcéré à la prison du Cherche-Midi à Paris, puis à Fresnes (Seine), du 17 juin au 13 octobre 1941. Entre temps, le 31 juillet 1941, il est jugé par le Tribunal militaire du Grand Paris avec tous les protagonistes de « l’affaire de Veules ». Pour complicité d’aide à des soldats anglais, il est condamné à 4 ans de réclusion, peine exécutable en Allemagne, dans le ressort du Tribunal supérieur de Cologne.

Depuis la gare de l’Est à Paris, François Damay est déporté le 13 octobre 1941 à Karlsruhe où la prison sert de lieu de transit. Il est ensuite transféré à Rheinbach, puis le 28 novembre 1941 à la prison de Siegburg où il est détenu jusqu’au 15 novembre 1943. L’intervention de l’Administration de Vichy, en février 1943, pour demander un sursis, compte tenu de l’âge, aboutit à sa libération. Il est alors transféré à Karlsruhe le 15 novembre 1943 pour rentrer en France.

Lors des différentes commémorations dans sa commune, François Damay est mis à l’honneur. Il a été homologué au réseau Pat O’Leary. Il est décédé le 18 octobre 1954 à Veules-les-Roses.

Sources : Arolsen, SHD-Vincennes : 16P 155499, AD76 : 51W414 ; M. Tabone, Veules 1940-1945

Chantal Cormont