
LESUEUR Geneviève, Émilienne, Marie, Delphine
Née le 9 avril 1906 à Saint-Aubin-sur-Mer (Seine-Inférieure) ; domiciliée à Veules-les-Roses (Seine-Inférieure) ; déportée le 13 octobre 1941 à Karlsruhe ; décédée le 25 mars 1942 à Anrath.
LESUEUR Geneviève, Émilienne, Marie, Delphine // Naissance : 9-4-1906 à Saint-Aubin-sur-Mer (Seine-Inférieure) ; Domicile : Veules-les-Roses Seine-Inférieure () ; Repression : Déportée le 13-10-1941 à ; 25-3-1942 à Anrath (Allemagne) ; Décédée
Geneviève Billard, née Lesueur, et Paul Billard, son mari ; exploitent tous les deux
la ferme dénommée Villa des pommiers à Veules-les-Roses. C’est dès la fin du mois de juin 1940 qu’elle répond à la demande
d’aide de Marcelle Bochet
qui tient la pension La Pomponnette et chercher à héberger clandestinement six soldats anglais. Elle répond positivement
à ces sollicitations d’autant plus que son mari a été fait prisonnier de guerre et
est captif en Allemagne. Aussi fournit-elle des vivres et de l’argent pour participer
aux frais d’entretien des soldats. Son patriotisme ne s’arrête pas là… Ayant entendu
l’appel du 18 juin du général de Gaulle, elle va parler aux prisonniers français du
camp de Saint-Valery-en-Caux (Seine-Inférieure) et, accompagnée d’Henriette Docquier,
les incitent à s’évader.
Après sept mois de prise en charge collective, les six Britanniques sont confiés au réseau Évasion du secteur de Rouen qui s’organise pour les conduire en zone libre. Mais le groupe avec ses deux convoyeuses rouennaises est arrêté le 3 mars 1941 près de la ligne de démarcation en Dordogne. Une enquête approfondie permet aux Allemands de remonter la filière d’évasion. Geneviève Billard est arrêtée à son tour le 19 mars 1941 à son domicile par la Gestapo.
Elle est d’abord incarcérée à la prison du Cherche-Midi à Paris avec les autres femmes
du groupe d’aide : Marcelle Bochet, Osithe et Henriette Docquier et Thérèse Lemoine
puis elle rejoint la prison de Fresnes jusqu’au 13 octobre 1941. Entre temps, elle
a été jugée par le Tribunal militaire du Grand Paris le 31 juillet 1941, avec tous
les protagonistes de « l’affaire de Veules-les-Roses ». Geneviève Billard est condamnée
à six ans de réclusion pour aide à hébergement d’Anglais, peine exécutable en Allemagne.
Depuis la gare de l’Est à Paris, elle est déportée le 13 octobre 1941 à Karlsruhe, dont la prison sert de lieu de transit. Comme ses compagnes, elle est envoyée le 21 octobre 1941 à la prison d’Anrath. Puis leur parcours carcéral diffère, Geneviève Billard est affectée au Kommando de Krefeld, pour travailler dans une usine de viscose, la société Phrix. Elle décède à Anrath le 25 mars 1942. Les témoignages de ses compagnes disent son épuisement lié au travail, à la faim et à la maladie...
Geneviève Billard est inscrite sur le monument aux morts de Veules-les-Roses et une rue de la commune porte son nom. Elle est reconnue Morte pour la France. Son corps a été rapatrié en France en 1949. Comme toutes les personnes impliquées dans « L’affaire de Veules-les-Roses », elle est homologuée au réseau Pat O’Leary.
Sources : Arolsen Archives ; SHD-Caen : 21P425838 ; AD76 : 51W410 ; EC (Saint-Aubin-sur-Mer) ; M. Lemoine, Thérèse Lemoine Une résistante valériquaise de la première heure, p. 21, 30, 35, 38
Chantal Cormont
Mots-clés :
- 9-4-1906
- Saint-Aubin-sur-Mer, Seine-Inférieure
- Veules-les-Roses, Seine-Inférieure
- 19-3-1941
- Veules-les-Roses, Seine-Inférieure
- Paris, Prison du Cherche-Midi, Seine
- Fresnes, Seine
- Karlsruhe
- Anrath
- 25-3-1942
- Anrath, Allemagne




