DANIEL Jean-Marie

DANIEL Jean-Marie // Naissance : 13-5-1913 à Duault (Côtes-du-Nord) ; Domicile : Sées Orne () ; Repression : Déporté le 27-1-1944 à  ; 11-4-1945 à NA (NA) ; Décédé

Né de père inconnu, Jean-Marie Daniel est le fils de Marie Daniel, ménagère. En 1931, il devance l’appel sous les drapeaux et entame une carrière militaire. En 1937, il se marie à Plouër (Côtes-du-Nord) avec Christine Lencot, couturière.

En 1943, il est Maréchal des Logis-Chef de Gendarmerie à la brigade de Sées dans l’Orne. Parallèlement à ses missions classiques dans cette Arme, il s’engage dans l’activité clandestine de la Résistance en mars 1943 au sein des FFC de la région M et le BOA dirigé localement par Edouard Paysant . Il participe avec les militaires de sa brigade aux réceptions et la protection des terrains clandestins de parachutages.

Le 4 juillet 1943, un B.17 américain s’écrase à Belfonds (Orne). Sept membres d’équipage réussissent à sauter en parachute et sont camouflés par le réseau local auquel les gendarmes de Sées appartiennent. L'adjudant Georges Tual , Jean-Marie Daniel ainsi que les gendarmes Françis Collet  et Berthy Bouyer  sont dénoncés et arrêtés par la police allemande le 7 août 1943. Emprisonnés à la caserne Bonnet à Alençon, ils sont conduits au tribunal de Rouen (Seine-Inférieure) une semaine plus tard, le 14 août précisément.

Jean-Marie Daniel est transféré le 18 janvier 1944 à Compiègne/Royallieu (mle 25 250) avant d’être déporté le 27 janvier 1944 au KL de Buchenwald (mle 43 625). Il est affecté le 13 mars 1944 au Kommando de Dora puis, deux semaines plus tard, à celui d’Ellrich sur un chantier de déforestation pour la construction de la Helmetalbahn, une ligne ferroviaire reliant directement Nordhausen à Herzberg. Le 4 avril 1945, Jean Daniel est évacué par train d’Ellrich vers Orianenburg. Il meurt d’épuisement le 11 avril 1945 dans le train puis est inhumé dans une fosse commune creusée en bordure de voie ferrée selon les témoignages de Marcel Chaubit (mle 77 311) et de Paul Caton (mle 77 181).

Son nom est inscrit au monument aux morts et sur une plaque commémorative de la brigade à Sées.

Sources : SHD-Caen : 21P112213, 21P628487 ; Liste Amicale Buchenwald ; AD22 : 7E52 ; G. Bourdin, Les 500 déportés de l’Orne, p.42-43 ; Thiery L. (dir.), Livre des 9000 déportés de France à Mittelbau-Dora, p.585 ; memorialgenweb.org

Dominique Le Dortz