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FALLOIS Théodore, Augustin, Armand de
Né le 26 novembre 1922 à Paris (Seine) ; domicilié à Évreux (Eure) ; déporté le 15 juillet 1944 à Neuengamme ; rescapé.
FALLOIS Théodore, Augustin, Armand de // Naissance : 26-11-1922 à Paris (Seine) ; Domicile : Evreux Eure () ; Repression : Déporté le 15-7-1944 à ; ; Rescapé Sandbostel Allemagne
Théodore de Fallois vit avant la guerre chez ses parents, une famille de militaires,
dans les quartiers huppés du 16e arrondissement, au 35 rue Cortambert à Paris. Comme son camarade Jean de Malézieu
, il a préparé le concours de l’école des officiers de l’armée française, Saint-Cyr
et, en 1942, il sort de la promotion « Croix de Provence » avant d’être mis en congé
d’armistice à la fin de l’année. Comme la plupart de ces jeunes hommes, les Chantiers
de la Jeunesse font office de service militaire et constitue pour Vichy un bon outil
de propagande envers les jeunes. Théodore de Fallois est ainsi chef d’atelier au chantier
de Jeunesse n°9 de Le Monestier de Clermont (Isère), d’avril à décembre 1943. Mais
il n’adhère pas vraiment à la Révolution nationale… Peut-être pour échapper au STO
– il fait partie des classes réquisitionnées sans exception – le jeune militaire élit
domicile en janvier 1944 à Évreux au 50 boulevard Modeste Leroy. Il entre alors en
résistance dans l’ORA, sous les ordres d’Edmond Mahieu
qui lui donne des missions de renseignements, notamment à l’aérodrome d’Évreux mais
aussi de liaison avec les réseaux et organisations proches. Le 1er avril 1944, il est arrêté chez ses parents par la Gestapo de la rue des Saussaies. Quelques jours plus tard, la perquisition de son logement
eurois s’avère des plus préjudiciables… Les Allemands découvrent des papiers compromettants :
des cartes géographiques et divers papiers. Incarcéré et interrogé à la prison de
Fresnes du 1er au 17 avril, il retrouve probablement de Malézieu à la prison d’Évreux lorsqu’il
est transféré avant de rejoindre Compiègne-Royallieu le 8 juin 1944.
Le 15 juillet 1944, Théodore de Fallois part avec de nombreux résistants eurois de l’ORA mais aussi de Turma Vengeance dans le convoi qui les emporte au camp de concentration de Neuengamme où, désormais, il n’est plus qu’un numéro : 37 340. Ses transferts dans les Kommandos sont mal connus. On sait qu’en août, il est envoyé au Kommando de Farge, à Brême, où la Kriegsmarine construit un abri pour ses sous-marins puis il part travailler dans celui de Osterort. En avril 1945, sans doute suite à l’évacuation des lieux devant l’avance alliée, le déporté rejoint Sandbostel, un camp de prisonnier de guerre transformé en véritable mouroir pour les détenus les plus affaiblis qu’on y laisse sans soin. Mais le jeune homme résiste encore et revient vivant en France. Il est rapatrié le 29 avril 1945 en passant par le centre d’accueil de l’hôtel Lutetia à Paris.
Général d’armée, Théodore de Fallois est décédé à Clamart (Hauts-de-Seine) le 6 septembre 2010.
Sources : SHD-Caen : 21P643371 ; deces.matchid.io
Françoise Passera
Mots-clés :
- 26-11-1922
- Paris, Seine
- Evreux , Eure
- 1-4-1944
- Paris , Seine
- Fresnes, Prison centrale de Fresnes, Seine
- Evreux, Eure
- Compiègne, Oise (40118)
- Neuengamme (37340)
- Farge (37340)
- Osterort (37340)
- Sandbostel (37340)
- 29-4-1945
- Sandbostel, Allemagne




