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MAHIEU Edmond
Né le 23 juin 1920 à Caen (Calvados) ; domicilié à Évreux (Eure) ; déporté le 15 juillet 1944 à Neuengamme ; rescapé.
MAHIEU Edmond // Naissance : 23-6-1920 à Caen (Calvados) ; Domicile : Evreux Eure () ; Repression : Déporté le 15-7-1944 à ; ; Rescapé Ravensbrück Allemagne
Saint-Cyrien de l’armée d’armistice, promotion 1941-1943, Edmond Mahieu est promu
au grade de sous-lieutenant le 25 novembre 1942 alors qu’il vient d’être démobilisé
le 17 novembre 1942, après l’invasion de la zone Sud par l’armée allemande. Suite
à l'appel d’anciens officiers instructeurs de Saint-Cyr, il est affecté comme chef
du camp de Parménie en Isère qui compte une trentaine d’hommes. Recherché par la Gestapo, « Montcalm » dans la résistance, revient se cacher en Normandie en septembre 1943.
Après l’intervention du commandant Trutat, Edmond Mahieu devient chef départemental
de l’ORA dans le département de l’Eure. Sous l’égide de l’état-major des FFI commandé
par Marcel Baudot, Edmond Mahieu organise le recrutement des hommes, officiers et
sous-officiers, se charge de leur instruction et dessine l’ordre de bataille en vue
des actions après le Débarquement. Il participe aussi à la constitution des équipes
de parachutages et au transport d’armes, en lien avec le maquis Surcouf des environs
de Saint-Étienne-L’Allier et un groupe de résistance autour d’Evreux commandé par
le professeur Louis Maury
.
Edmond Mahieu est arrêté à son domicile, au 8 rue Paul Lemée, par deux agents de la
Gestapo le 5 mai 1944, suite à de nombreuses arrestations dans le département, notamment
celle du lieutenant Théodore de Fallois
. Des papiers ont été saisis où son nom était mentionné.
Un mois plus tard, le 8 juin, il rejoint le camp de rassemblement de Compiègne dans l’Oise (mle 40 124) où il retrouve nombre d’Eurois, notamment Louis Maury, arrêté quinze jours après lui. Le 15 juillet 1944, ils rejoignent ensemble le convoi qui s’ébranle pour le KL Neuengamme. Trois jours plus tard, le résistant n’est plus que le numéro 37 339. Le 25 août, comme Edmond Neveu, il rejoint le Kommando de Salzgitter où il est employé comme mineur dans les mines de fer dépendant du complexe sidérurgique Hermann Gœring jusqu’au mois d’octobre. Le 12 du mois, il est dirigé vers le Kommando de Kaltenkirchen. Situé dans le Schleswig-Holstein, à une trentaine de kilomètres au nord de Hambourg, à proximité d’un important terrain d’aviation où devaient être expérimentés les premiers avions à réaction allemands (Messerschmitt 262). Il y effectue des travaux de terrassement, de transports de rails, de ciment jusqu’à l’épuisement. Considéré comme « inapte », il est renvoyé au camp central le 17 mars 1945. Vers le 5 avril, il est envoyé à Ravensbrück, devenu un véritable mouroir pour les déportés. Atteint de la dysenterie peu avant la libération du camp, son état s'améliore peu à peu grâce « à un service médical organisé par des médecins français et l’aide apportée par des prisonniers du Stalag IIA ». Hospitalisé à Bicêtre après son rapatriement par avion, il est ramené à Caen le 20 juillet 1945 dans sa famille.
Il est décédé le 19 février 2000 à Paris.
Sources : SHD-Caen : 21P568025 ; E. Mahieu, Un témoignage sur la déportation, La revue administrative, n° 255, mai-juin 1990, p. 253-255, Mémoire Vivante, n° 131
Françoise Passera
Mots-clés :
- 23-6-1920
- Caen, Calvados
- Evreux, Eure
- 5-5-1944
- Evreux, Eure
- Evreux, Eure
- Compiègne, Oise (40124)
- Neuengamme (37339)
- Salzgitter (37339)
- Kaltenkirchen (37339)
- Neuengamme (37339)
- Watenstedt (37339)
- Ravensbrück
- 30-4-1945
- Ravensbrück, Allemagne




