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JOB Jean, Joseph, Alaric, de

Né le 5 septembre 1874 à Bar-sur-Seine (Aube) ; domicilié à Bayeux (Calvados) ; déporté le 18 juin 1944 à Dachau ; décédé le 3 décembre 1944 à Bergen-Belsen.

JOB Jean, Joseph, Alaric, de // Naissance : 5-9-1874 à Bar-sur-Seine (Aube) ; Domicile : Bayeux Calvados () ; Repression : Déporté le 18-6-1944 à  ; 3-12-1944 à Bergen-Belsen (Allemagne) ; Décédé

Fils d’un magistrat du parquet du tribunal de Bar-sur-Seine, Jean de Job embrasse, après de brillantes études, la carrière des armes en s’engageant à l’école spéciale militaire de Saint-Cyr. Marié et père de deux enfants, le capitaine de Job commande une compagnie du 1er régiment d’infanterie, en garnison à Cambrai (Nord), lorsqu’il est mobilisé le 2 août 1914. Promu chef de bataillon sur le front de Verdun (Meuse), il y côtoie le futur général Frère, chef de l’ORA. Blessé à cinq reprises, il prend sa retraite comme lieutenant-colonel, et se retire à Bayeux vers 1936. L’ancien combattant de la Grande Guerre ne se résout pas à demeurer inactif lorsque l’armée allemande occupe le Bessin en juin 1940. Il offre bénévolement ses services à la mairie de Bayeux pour servir d’interprète-traducteur auprès des services de la Kreiskommandantur. Il doit sa parfaite connaissance de la langue allemande aux cours particuliers que ses parents lui ont fait donner à domicile, dès l’âge de 12 ans, par leur personnel de maison d’origine allemande. Trois mois plus tard, il est remplacé dans ces fonctions par deux Bayeusains rémunérés par le conseil municipal. Pendant ce laps de temps, son accès au secrétariat de la mairie lui a permis de faire démobiliser nombre de prisonniers de guerre originaires de Bayeux et des environs. Proche du docteur Roger Michel Lien interne qui est engagé dans la Résistance, le colonel de Job devient suspect aux yeux des Allemands. Le 26 février 1944, sur ordre de la Gestapo, il est arrêté par la Feldgendarmerie pour propagande anti-allemande. Interné à la Maison d’arrêt de Caen (Calvados) jusqu’au 3 mai 1944, il est ensuite transféré au camp de Compiègne à Royallieu dans l’Oise (mle 34 369). Le 18 juin, il est déporté à Dachau (mle 74 328) en même temps que plusieurs notables du Calvados, arrêtés le même jour que lui, ou le lendemain, comme le docteur Cailloué Lien interne de Falaise, maitre Cailliau Lien interne et maitre Foubert Lien interne, notaires à Lisieux, ou maitre Henri Féquet Lien interne, avocat à Pont-L’Evêque. Tombé gravement malade, il est inclus, le 9 novembre 1944, dans un transport d’invalides à destination de Bergen-Belsen, où il meurt quelques semaines après son arrivée.

Son nom figure sur le monument aux morts de Tracy-sur-Mer (Calvados) ainsi qu’à Bayeux sur la plaque commémorative 1939-1945 de la cathédrale et sur le monument commémoratif de la déportation et de la résistance.

Sources : Arolsen : 10670350 ; SHD-Caen : AC 21 P 465 830; AD10 : EC (Bar-sur-Seine) ; AD 14, Bayeux, recensement 1936, registre des délibérations, PV du 19 juillet 1940 ; AD 51, registre matricule n° 780 ; mémorialgenweb.org

Gérard Fournier

Mots-clés :

Déporté
  • 5-9-1874
  • Bar-sur-Seine, Aube
  • Bayeux, Calvados
  • 26-2-1944
  • Bayeux, Calvados
  1. Caen, Calvados
  2. Compiègne, Royallieu, Oise (34369)
18-6-1944, I.229
  1. Dachau (74328)
  2. Bergen-Belsen
Décédé
  • 3-12-1944
  • Bergen-Belsen, Allemagne
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