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DEBORD Pierre, Joseph

Né le 27 mai 1914 à Bourneville (Eure) ; domicilié à Évreux (Eure) ; déporté le 6 avril 1944 à Mauthausen ; décédé le 14 février 1945 à Gusen.

DEBORD Pierre, Joseph // Naissance : 27-5-1914 à Bourneville (Eure) ; Domicile : Evreux Eure () ; Repression : Déporté le 6-4-1944 à  ; 14-2-1945 à Gusen (Autriche) ; Décédé

Fils d’un couple d’instituteurs, Pierre Debord est pupille de la Nation, suite à la mort de son père mobilisé lors de la Grande Guerre et tué à Verdun en 1916. À l’âge adulte, il entre dans la fonction publique et, à la veille de la guerre, il est chef de bureau à la préfecture de l’Eure. En 1935, Pierre Debord avait épousé Denis Thoreux dont il a un fils, Jean-François, âgé d’un peu plus d’un an en septembre 1939. La famille réside au 16 rue Lépouzé à Évreux. Pendant l’Occupation, il reste à son poste où, désormais, il exerce la fonction de rédacteur principal au bureau des réquisitions. Outre ses convictions résistantes, sa fonction au sein de la préfecture l’amène à se déplacer partout dans le département, ce qui a probablement influé sur son recrutement au sein d’un réseau de renseignement. En effet, le fonctionnaire rejoint en août 1942 le réseau Delbo-Phenix, initié en Belgique, mais qui se déploie aussi sur les côtes atlantiques afin de recueillir des informations sur les défenses allemandes.

Impliqué dans le Noyautage des administrations publiques (NAP), Pierre Debord est arrêté par la Police de Sûreté allemande dans les premiers jours de l’année 1944, le 6 janvier, comme six autres camarades du réseau : Valentine Jaffré Lien interne et Henri Métaux Lien interne dans l’Eure, Paul Oursel Lien interne et Marcel Persil Lien interne en Seine-Inférieure et Paul Talluau Lien interne dans le département de la Manche.

Quatre jours plus tard, sans doute malmené lors des interrogatoires, il rentre dans une cellule de la maison d’arrêt de Fresnes, en région parisienne avant d’être dirigé, on ne sait à quelle date, au camp de rassemblement de Compiègne, d’où partent la plupart des convois vers le Reich. Le 6 avril 1944, le train dans lequel se trouvent Pierre Debord et Henri Métaux quitte la France en direction de l’Autriche, le camp de concentration de Mauthausen où le détenu est enregistré sous le matricule 62 236. Le 21 avril, le Kommando de Melk reçoit de nouveaux travailleurs forcés afin creuser des galeries pour des chaînes de production militaire, à l’abri des bombardements alliés. Pierre Debord y reste quelques mois avant d’être envoyé, le 1er janvier 1945, dans un dernier camp extérieur, Gusen II, surnommé « l’enfer de l’enfer » par les déportés. Le taux de mortalité est effroyable tant les conditions de travail sont inhumaines. Pierre Debord n’y résiste pas. Il meurt le 14 février 1945.

Son nom figure sur plusieurs monuments commémoratifs : à Évreux, dans l’enceinte de l’hôtel de ville, ainsi que dans le réfectoire du lycée Aristide Briand en souvenir des « professeurs, agents et anciens élèves du lycée d’Évreux morts pour la France » ; à Paris, la victime est mentionnée sur la plaque dédiée aux étudiants de la faculté de droit, place du Panthéon.

Sources : SHD-Caen : 21P441325 ; AD27 : 2E6732; m emorial-mauthausenIII.org; memorialgenweb.org

Françoise Passera

Mots-clés :

Déporté
  • 27-5-1914
  • Bourneville, Eure
  • Evreux, Eure
  • 6-1-1944
  • Evreux, Eure
  1. Evreux, Eure
  2. Fresnes, Seine
  3. Compiègne, Oise
6-4-1944, I.199
  1. Mauthausen (62236)
  2. Melk (62236)
  3. Mauthausen (62236)
  4. Gusen, II (62236)
Décédé
  • 14-2-1945
  • Gusen, Autriche
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