
MÉTAUX Henri, Edmond
Né le 8 septembre 1891 à La Neuville-Champ d’Oisel (Seine-Inférieure) ; domicilié à Perriers-sur-Andelle (Eure) ; déporté le 6 avril 1944 à Mauthausen ; décédé le 18 mars 1944 à Melk.
MÉTAUX Henri, Edmond // Naissance : 8-9-1891 à La Neuville-Chant-d'Oisel (Seine-Inférieure) ; Domicile : Perriers-sur-Andelle Eure () ; Repression : Déporté le 6-4-1944 à ; 18-5-1944 à Melk (Autriche) ; Décédé
Originaire de Seine-Inférieure, Henri Métaux ne s’est pas beaucoup éloigné de sa région natale. En effet, en 1920, il épouse une jeune femme de la vallée de l’Andelle, dans l’Eure, Lucienne Leroy qui lui donne quatre enfants. Cultivateur installé à Perriers-sur-Andelle, Henri Métaux est un résistant de la première heure. En effet, en avril 1940, le colonel britannique George Roupell et le capitaine Gilbert du Corps expéditionnaire britannique réussissent, du côté de Doullens (Somme), à échapper à la capture. Après un mois d’errance, les deux officiers alliés trouvent refuge chez le fermier qui les emploient clandestinement aux travaux agricoles pendant deux ans, jusqu’en mai 1942. Grâce à lui, la Résistance les évacue vers l’Espagne, puis Gibraltar et enfin le Royaume-Uni. C’est à cette date qu’il devient un agent officiel du réseau de renseignement belge Delbo-Phenix. Si, dans un premier temps, il cherche des informations sur les déplacements des troupes de la Wehrmacht, très vite, il est amené à organiser les parachutages et les atterrissages sur des terrains aménagés sur ses terres. Il héberge ainsi, à nouveau, des agents britanniques en mission. Dès lors, il se charge aussi de la réception des parachutages, de la cache des armes et du matériel.
Comme sa sœur Marie Oursel
et son mari Paul
ainsi que Marcel Persil
en Seine-Inférieure, Henri Métaux est arrêté sur son lieu de travail le 6 janvier
1944 par la Feldgendarmerie locale, victime, semble-t-il, de l’arrestation d’un des membres de l’organisation
résistante à Paris. Pierre Debord
, Valentine Jaffré
deux autres camarades du réseau de l’Eure sont aussi interpellés à la même date comme
Paul Talluau
dans la Manche. Le réseau Delbo-Phenix en Normandie est désormais démantelé.
Incarcéré à Rouen puis à la maison d’arrêt de Fresnes, près de la capitale, il est finalement transféré au camp de rassemblement de Compiègne-Royallieu le 6 avril 1944 (mle 30 661), point de départ vers les camps de concentration du Reich. Comme son jeune camarade Pierre Debord, il rejoint le camp de Mauthausen en Autriche où il immatriculé sous le numéro 62 805. Le 24 avril, avec plusieurs centaines de déportés il part vers « l’enfer de l’enfer », le Kommando de Melk. Il meurt trois semaines plus tard le 18 mai 1944, peut-être victime de maltraitance.
Son nom figure sur le monument aux morts de la commune de Perriers-sur-Andelle.
Sources : SHD-Caen : 21P515784 ; memorialgenweb.org
Françoise Passera
Mots-clés :
- 8-9-1891
- La Neuville-Chant-d'Oisel, Seine-Inférieure
- Perriers-sur-Andelle, Eure
- 6-1-1944
- Perriers-sur-Andelle, Eure
- Rouen, Donjon Jeanne d'Arc, Seine-Inférieure
- Fresnes, Seine
- Compiègne, Oise (30661)
- Mauthausen (62805)
- Melk (62805)
- 18-5-1944
- Melk, Autriche




