Télécharger le XML
PERSIL Valentine, Angèle, Sophie

Photo : ONaCVG

PERSIL Valentine, Angèle, Sophie

Né le 4 décembre 1899 à Le Landin (Eure) ; domicilié à Fleury-sur-Andelle (Eure) ; déportée le 6 janvier 1944 ; rescapée.

PERSIL Valentine, Angèle, Sophie // Naissance : 6-12-1899 à Le Landin (Eure) ; Domicile : Fleury-sur-Andelle Eure () ; Repression : Déportée le 18-4-1944 à  ;  ; Rescapé NA NAe

Remariée en 1935, Valentine (dite Alice) Persil prend le nom de son second mari, Marie- Christophe Jaffré. Elle est domiciliée tout près du département de Seine-Inférieure, dans la vallée de l’Andelle, à Fleury.

C’est probablement par son frère, Marcel Persil Lien interne que Valentine Jaffré est recrutée. En effet, elle tient l’hôtel-restaurant de la Poste à Fleury-sur-Andelle, une place d’un certain attrait pour le réseau de résistance qui l’accueille en juin 1942. D’origine belge, le réseau Delbo-Phenix s’étend d’abord en France afin de renseigner Londres sur les défenses côtières de l’Atlantique puis au fil du temps, le réseau étend son action en hébergeant des agents du réseau venus d’Angleterre, en organisant des parachutages et des planques pour les dépôts d’armes ou de postes émetteurs. Mais Valentine Jaffré n’est pas seulement une hôtelière, elle est aussi une femme de conviction… Puisqu’elle n’hésite pas à mener quelque coup d’éclat en pleine occupation. Elle avait été arrêtée avec sa bonne et quelques autres personnes une première fois par la Feldgendarmerie des Andelys pour avoir déposé dans la nuit du 13 au 14 juillet 1943 une gerbe de fleurs au monument de la République de Fleury-sur-Andelle. Elle est relâchée le lendemain.

Valentine Jaffré, dont le mari est prisonnier de guerre, travaille essentiellement à l’accueil des agents du réseau venus de Londres ; elle participe à la préparation des atterrissages du côté de la ferme d’Henri Métaux Lien interne et héberge les passagers clandestins. Elle sert aussi de boite aux lettres pour transmettre des plans, diffuser des tracts ou distribuer les courriers. Selon son témoignage, déposé en 1951, le démantèlement du réseau en Normandie est lié à la découverte de documents compromettants sur le réseau à Paris. De fait, Henri Métaux et Pierre Debord Lien interne, ses camarades de l’Eure, son frère Marcel Persil et le couple des Oursel Lien interne dont Marie Lien interne est la sœur d’Henri Métaux en Seine-Inférieure sont arrêtés ainsi que Paul Talluau Lien interne dans la Manche.

Dans un premier temps, envoyée à la prison de Fresnes en région parisienne, elle est finalement dirigée comme la plupart des femmes résistantes vers le fort de Romainville, le 23 mars 1944. Le 18 avril, le convoi dans lequel elle se trouve avec plus de 400 autres compagnes, quitte la région parisienne pour se diriger vers le camp de concentration de Ravensbrück. Sous le matricule 35 375, elle y reste en quarantaine et rejoint le 20 juillet 1944 le Kommando de Leipzig, dépendant du camp de Buchenwald (mle 3 275). Elle est libérée au printemps 1945 et rapatriée via le centre d’accueil des déportés de l’hôtel Lutetia, à Paris. Malgré un sévère amaigrissement, elle retrouve rapidement son foyer.

Elle décède à Bois Guillaume (Seine-Inférieure) à l’âge de 85 ans, le 28 janvier 1985.

Sources : Arolsen ; SHD-Caen : 21P578028 ; EC (Le Landin) ; matchid.io

Françoise Passera

Mots-clés :

Déportée
  • 6-12-1899
  • Le Landin, Eure
  • Fleury-sur-Andelle, Eure
  • 6-1-1944
  • Eure
  1. Rouen, Palais de justice, Seine-Inférieure
  2. Fresnes, Seine
  3. Les Lilas, Fort de Romainville, Seine (4650)
18-4-1944, I.204
  1. Ravensbrück (35375)
  2. Leipzig (3275)
Rescapée
  • 25-4-1945
logo de la MRSH de l’université Caen Normandie
logo du laboratoire HisTeMé de l’université Caen Normandie
logo de l’université Caen Normandie
logo de la Fondation Mémoire Déportation