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DEPOORTER André, Désiré, Jean.

Photo : SHD-Caen

DEPOORTER André, Désiré, Jean.

Né le 17 avril 1919 à Saint-Illiers-le-Bois (Seine-et-Oise) ; domicilié à Saint-Pierre-la-Garenne (Eure) ; déporté le 3 août 1942 à Augsburg ; décédé le 1er mars 1945 à Pfülh.

DEPOORTER André, Désiré, Jean. // Naissance : 17-4-1919 à Saint-Illiers-le-Bois (Seine-et-Oise) ; Domicile : Saint-Pierre-la-Garenne Eure () ; Repression : Déporté le 3-8-1942 à  ; 1-3-1945 à Neu-Ulm (Allemagne) ; Décédé

Fils de Jean Depoorter, cultivateur, et de Marguerite Malhappe, couturière, André naît le 17 avril 1919, à Saint-Illiers-le-Bois. Un peu avant 1939, aux alentours de sa vingtième année, il s’installe dans l’Eure où il travaille comme commis boucher. Le 28 octobre 1939, un mois après le début des hostilités, André épouse à Saint-Pierre-la-Garenne, Marie-Louise Toutain. Ensemble, ils s’installent au Goulet, un hameau de la commune, situé à une dizaine de kilomètres de Vernon où André travaille à la boucherie Chenel. Le 8 septembre 1941, Madame Chenel demande à son employé d’accompagner son neveu Jacques Lien interne et son collègue, Léon Gerfaux Lien interne, à Enghien-les-Bains afin de convoyer un chargement de bois. Empruntant le camion de la boucherie, les trois hommes prennent le chemin de la scierie Maubert à Saint-Just, où ils récupèrent leur chargement. Reprenant la route, ils découvrent un ballonnet contenant des tracts britanniques. D’après le témoignage de la veuve Chenel, les trois hommes auraient remis le ballonnet à la mairie de Saint-Just et conservé les tracts pour les distribuer à Enghien. Découverts (ou dénoncés ?), ils sont arrêtés par la Feldgendarmerie. Était-ce là leur premier acte de résistance ? D’après le témoignage de Georges André, ancien commandant d’une compagnie de FFI de Vernon, André Depoorter n’en était pas à son premier acte de rébellion et aurait participé, ponctuellement, à quelque aide aux résistants.

Incarcéré à la prison du Cherche-Midi à Paris, André est jugé par le tribunal de la Feldkommandantur de Saint-Cloud le 17 septembre. Condamné à cinq ans de réclusion, il entame sa peine à la prison de Fresnes avant d’être transféré, fin octobre 1941, à Villeneuve-Saint-Georges, puis à Clairvaux jusqu’au 3 août de l’année suivante. Deux jours plus tard, il est déporté en Allemagne, à la prison d’Augsburg après un bref passage à celle de Freiburg du 5 au 13 août 1942. Il est ensuite envoyé au camp de Neu Offingen dépendant du pénitencier de Kaisheim (mle 7 844) jusqu’au 1er mars 1945, date de son décès. Selon les témoignages de ses camarades de peine, il exécutait des travaux sur la voie ferrée à Pfülh, à cent kilomètres de Kaisheim, quand, vers 12h, les alliés bombardèrent la voie, provoquant la mort de plusieurs déportés, parmi lesquels se trouvait André Depoorter.

Son nom figure désormais sur le monument aux morts de la commune de Saint-Pierre-la-Garenne.

Sources : SHD-Caen : 21P442803 ; EC(Saint-Illiers-le-Bois) : memorialgenweb.org

Ludivine Ponte

Mots-clés :

Déporté
  • 17-4-1919
  • Saint-Illiers-le-Bois, Seine-et-Oise
  • Saint-Pierre-la-Garenne, Eure
  • 8-9-1941
  • Enghien, Seine-et-Oise
  1. Paris, Prison du Cherche-Midi, Seine
  2. Fresnes, Seine
  3. Villeneuve-Saint-Georges, Seine-et-Oise
  4. Ville-sous-la-Ferté, Prison de Clairvaux, Aube
3-8-1942, I.052
  1. Freiburg
  2. Augsburg
  3. Neu-Ulm, camp de Neuoffingen dépendant de la ZH de Kaisheim (7844)
Décédé
  • 1-3-1945
  • Neu-Ulm, Allemagne
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