
CHENEL Jacques, Marcel
Né le 19 mai 1917 au Havre (Seine-Inférieure) ; domicilié à Vernon (Eure) ; déporté le 5 août 1942 à Karsruhe ; décédé le 31 janvier 1945 à Sonneburg.
CHENEL Jacques, Marcel // Naissance : 19-5-1917 à Le Havre (Seine-Inférieure) ; Domicile : Vernon Eure () ; Repression : Déporté le 5-8-1942 à ; 31-1-1945 à Sonnenburg (Allemagne) ; Décédé
Marié depuis 1940 à une jeune femme originaire de Vernon, Jacques Chenel travaille
comme transporteur dans l’entreprise de son beau-père Robert Cornu. Son père, Marcel
Chenel et son épouse Suzanne Lefranc étaient eux aussi propriétaires d’une entreprise
de transports. Père d’un enfant de deux ans, il loge avec sa famille au 4 rue Ambroise
Bully à Vernon. Au début du mois de septembre 1941, le 8, à la demande de son beau-père,
il doit livrer du bois provenant de la scierie Maubert à Saint-Just pour le transporter
en région parisienne. Pour ce faire, il se fait aider d’un membre du personnel Léon
Gerfaux
et d’André Depoorter
, le commis boucher de sa tante qui, à ses heures perdues, complète ainsi son salaire.
Sur la route, ils trouvent un ballon probablement parachuté, rempli de tracts britanniques.
Sans pour autant faire partie d’un réseau, Jacques Chenel en est proche : son beau-père
est dans le réseau Résistance et ses deux frères, au Havre, œuvrent pour Le Vagabond
Bien-Aimé. Aussi n’hésite-t-il pas longtemps à ramasser le précieux colis. Selon le
témoignage de la tante de Jacques Chenel, ils auraient remis le ballon à la mairie
mais conservés les tracts pour les distribuer à Enghien (Seine-et-Oise). Suivis par
une voiture allemande, les papiers sont vite repérés. La Felgendarmerie arrête les trois employés. Déférés au tribunal allemand de Saint-Cloud, ils écopent
de lourdes peines de travaux forcés : cinq ans. Jacques Chenel est incarcéré à la
prison du Cherche-Midi, puis à celle de Fresnes le 30 septembre. Sans doute surpeuplée,
les détenus partent pour le centre pénitentiaire de Villeneuve-Saint-Georges, au sud
de Paris. Comme Léon Gerfaux, Jacques Chenel reste dans la prison française jusqu’au
5 août 1942, date de son départ vers la prison de Kalrsruhe dans un train d’une centaine
de détenus, parmi lesquelles se trouvent aussi Pierre Gourlaouen
et Justin Fiquenel
, deux Eurois. Le 7 août, il rejoint le pénitencier de Landsberg en Bavière avant
de partir pour celui de Sonnenburg à une date inconnue.
Alors que l’Armée rouge s’approche, le 31 janvier 1945, les SS décident l’exécution de tous les détenus. Plus de 800 hommes sont ainsi froidement éliminés. Jacques Chenel figure parmi eux.
Son nom a été gravé sur la plaque commémorative située dans le hall de l’hôtel-de-ville de Vernon.
Source : Arolsen; SHD-Caen : 21P435872 ; resistants-havrais.fr
Françoise Passera
Mots-clés :
- 19-5-1917
- Le Havre, Seine-Inférieure
- Vernon, Eure
- 8-9-1941
- Enghien, Seine-et-Oise
- Paris, Prison du Cherche-Midi, Seine
- Fresnes, Seine
- Villeneuve-Saint-Georges, Seine-et-Oise
- Karlsruhe
- Landsberg
- Sonnenburg
- 31-1-1945
- Sonnenburg, Allemagne




