
DORE Bernard, Léon, Gaston
Né le 14 août 1923 à Fourmetot (Eure) ; domicilié à Neufchâtel-en-Bray (Seine-Inférieure) ; déporté le 28 juillet 1944 à Neuengamme ; rescapé.
DORE Bernard, Léon, Gaston // Naissance : 14-8-1923 à Fourmetot (Eure) ; Domicile : Neufchâtel-en-Bray Seine-Inférieure () ; Repression : Déporté le 28-7-1944 à ; ; Rescapé Wöbbelin Allemagne
Célibataire, fils de Séraphin Doré et de Marie Delafontaine, Bernard Doré est boulanger
de formation. Réfractaire au STO, il prend l’identité de Gaston Goré et travaille
et habite à la scierie Flambart, 7 rue des Pénitents à Neufchâtel-en-Bray. Il intègre
en 1943 le groupe des Francs-Tireurs et Partisans français (FTPF) de Neufchâtel créé
par René Flambart et regroupant des isolés, souvent de jeunes réfractaires comme Bernard
Doré. A ce titre, le jeune homme secourt des aviateurs alliés tombés dans les environs
et les convoie vers Espagne, par l’intermédiaire d’une filière dieppoise d’évasion.
En 1944, il est aussi hébergé à Saint-Martin-l’Hortier (Seine-Inférieure) chez l’institutrice,
Marie Dumouchel, et son mari Maurice, secrétaire de mairie, qui lui ont fourni des
faux papiers et des cartes d’alimentation. Dénoncé, il est arrêté le 28 avril 1944
par les gendarmes de Neufchâtel-en-Bray à la scierie Flambart. Sont également arrêtés
Marcel Rémy
, Jean Halé
et Charles Thorel
, fruit des investigations de l’inspecteur de police, acquis à la Collaboration, Louis
Alie dans le secteur de Neufchâtel-en-Bray. Il est d’abord détenu à la prison de la
ville les 28 et 29 avril puis à partir du 2 mai, à la prison Bonne-Nouvelle à Rouen,
sur décision du juge d’instruction Grivel de Rouen, pour vol qualifié, détention d’armes
et activité terroriste. Le chef du groupe, René Flambart, projetait de le faire évader
mais il est tué dans un bombardement à Rouen, le 31 mai 1944. Bernard Doré est remis
aux Allemands le 23 juillet 1944 et transféré au camp de rassemblement de Royallieu,
au Frontstalag 122, à Compiègne (mle 45 474).
Delà, il est déporté le 28 juillet 1944 à Neuengamme où il arrive le 31 juillet (mle 40 068). Le 19 août 1944, il est transféré dans un Kommando de Porta Westfalica et travaille à la construction d’une usine souterraine. Puis, en avril 1945, il est évacué au camp de rassemblement de Wöbbelin, transformé en mouroir, où il est libéré par les Américains le 2 mai 1945. Affaibli par diverses maladies, il est rapatrié le 22 mai 1945 par le centre d’accueil d’Arras.
Il est décédé le 18 janvier 1987 à Saint-Mards-de-Blacarville (Eure).
Sources : SHD-Caen : 21P 636184 ; AD76 : 51W415, 3677W49, 3677W149 ; EC (Fourmetot) ; R. Ruffin, La Résistance normande face à la Gestapo, p. 118-120 ; deces.matchid.io
Chantal Cormont
Mots-clés :
- 14-8-1923
- Fourmetot, Eure
- Neufchâtel-en-Bray, Seine-Inférieure
- 28-4-1944
- Neufchâtel-en-Bray, Seine-Inférieure
- Rouen, Seine-Inférieure
- Compiègne, Oise (45474)
- Neuengamme (40068)
- Porta Westfalica (40068)
- Wöbbelin (40068)
- 2-5-1945
- Wöbbelin, Allemagne




