DUBOC René, Robert

DUBOC René, Robert // Naissance : 19-7-1925 à Mont-Saint-Aignan (Seine-Inférieure) ; Domicile : Déville-lès-Rouen Seine-Inférieure () ; Repression : Déporté le 18-6-1944 à  ; 18-4-1945 à Dachau (Allemagne) ; Décédé

Le jeune René travaille comme électricien dans le garage automobile Saurer, avenue du Mont-Riboudet à Rouen. Il demeure au 26 rue du Petit Aulnay à Déville-lès-Rouen. Comme ses camarades Lucien Genin , Georges Jonquais , Claude Dumontier , Michel Gusse , il entre en 1943 aux Forces Unies des Jeunesses Patriotiques (FUJP). Il est recherché à la suite d’une attaque de la mairie de Déville-lès-Rouen (Seine-Inférieure) dans le but de soustraire des cartes de ravitaillement et des tampons destinés aux réfractaires du STO. René Duboc est arrêté le 25 janvier 1944 à Déville-lès-Rouen par la brigade de gendarmerie de Maromme, incarcéré le 27 janvier 1944 dans le quartier français de la prison rouennaise « Bonne Nouvelle ». Le registre d’écrou de la prison indique qu’il est remis aux autorités allemandes le 7 mars 1944 ; il est interné dans le camp de rassemblement de Royallieu à Compiègne (mle 40 353) d’où il est déporté le 18 juin 1944 vers le KL Dachau (mle 72 513). Il est transféré le 22 juillet 1944 au camp de concentration de Flossenbürg (mle 13 118) puis dans le Kommando de Hersbruck. Situé à une dizaine de kilomètres de Nuremberg, ce Kommando, est l’un des plus importants de Flossenbürg. À partir de 1944, les détenus sont utilisés pour construire des usines souterraines pour la firme BMW. Les conditions d’existence en font l’un des plus meurtriers. René Duboc ne survit pas à la vie concentrationnaire. Sans doute considéré comme « inapte au travail », il est renvoyé au camp principal de Dachau dans lequel il meurt le 18 avril 1945.

Une rue de la commune de Déville-lès-Rouen porte son nom.

Sources : SHD-Caen : 21P445259 ; AD76 : 51W415, 3677W149 ; P. Ruc, Les déportés politiques, les résistants, Déville-lès-Rouen (1999) ; A. Alexandre, S. Cauchois, Résistance(s) Rouen la vallée du Cailly, p. 46, 48, 50

Alain Alexandre