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DUCY André, Georges

Photo : ONaCVG

DUCY André, Georges

Né le 1er novembre 1908 à Paris (10e) ; domicilié au Fidelaire (Eure) ; déporté le 2 juillet 1942à Karlsruhe ; rescapé.

DUCY André, Georges // Naissance : 1-11-1908 à Paris (Seine) ; Domicile : Le Fidelaire Eure () ; Repression : Déporté le 2-7-1942 à  ;  ; Rescapé Rodgau Allemagne

Le 3 novembre 1941, la Gestapo se présente au domicile d’André Ducy pour l’interroger : possède-t-il des armes ? André répond négativement. Au grenier, les policiers découvrent cependant son fusil de chasse et deux mousquetons, cachés sous un tas de foin. Immédiatement arrêté, il est conduit à la prison d’Évreux. Le 27 décembre, alors que le tribunal militaire de la Feldkommandantur d’Évreux prononce sa condamnation aux travaux forcés à perpétuité pour détention d’armes et conspiration contre l’ennemi… André est déjà loin. Il s’est échappé huit jours plus tôt, le 20, pour se réfugier à Rai-Aube (Orne), chez son beau-frère.

Quelques mois plus tard, le 26 mars 1942, il retourne au Fidelaire afin de rendre visite à ses quatre enfants qu’il n’a pas vus depuis son arrestation. Deux jours plus tard, les Allemands viennent de nouveau l’arrêter. Il apprend que sa femme, Marie-Thérèse, née Poirier, l’a dénoncé. Alors qu’André est déjà déporté ; son épouse est interrogée par les gendarmes d’Évreux. Elle avoue que les armes cachées par son mari n’ont pas toutes été retrouvées. Ses indications conduisent les gendarmes à un important dépôt caché dans la forêt. Ils découvrent une mitrailleuse Hotchkiss, un fusil mitrailleur et son trépied, celui d’un mortier Brandt et un volume conséquent de munitions.

Elle livre également le nom des soi-disant complices de son époux : André Dubourg Lien interne, Fernand Haubert Lien interne, Fernand Rhin Lien interne et Raymond Henaux Lien interne, tous plus ou moins impliqués dans des affaires de droit commun. Interrogés par les Allemands, ces deux derniers corroborent le témoignage de Marie-Thérèse. Selon eux, André disait à qui voulait l’entendre que les armes serviraient contre les Allemands lorsque les Anglais débarqueraient.

Alors que se déroulent ces interrogatoires, André est déporté en Allemagne, victime du décret Nacht and Nebel (Nuit et Brouillard) qui vise à déporter en Allemagne dans le plus grand secret. Depuis Fresnes, il est dirigé le 2 juillet vers la prison de Karlsruhe puis celle de Rheinbach. Le 4 février 1943, il arrive à la prison de Köln où il est appelé à témoigner à charge contre un autre détenu Philibert René Bourgy sur demande du procureur de Köln. Il termine ses mois de détention à la prison de Wittlich à partir du 9 juillet (mle 75/2) jusqu’au 7 septembre 1944 puis au camp disciplinaire de Dieburg-Rodgau jusqu’au 26 mars 1945. Le 24 avril, il est rapatrié en France par le centre principal d’accueil frontalier de Longuyon, en Meurthe-et-Moselle.

André Ducy est décédé à Villenave-d’Ornon en Gironde le 4 juillet 1989.

Sources : SHD-Caen : 21P638118. LA 14367 ; AD27 : 72W3, 2111W179 ; deces.matchid.io

Ludivine Ponte

Mots-clés :

Déporté
  • 1-11-1908
  • Paris, Seine
  • Le Fidelaire, Eure
  • 3-11-1941
  • Le Fidelaire, Eure
  1. Evreux, Eure
  2. Evreux, Eure
  3. Fresnes, Seine
2-7-1942, I.046
  1. Karlsruhe
  2. Rheinbach
  3. Köln
  4. Wittlich (75/2)
  5. Dieburg-Rodgau
Rescapé
  • 26-3-1945
  • Rodgau, Allemagne
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