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DUPONT Guy, Marcel, Joseph

Photo : ONaCVG

DUPONT Guy, Marcel, Joseph

Né le 17 mars 1920 à Alençon (Orne) ; domicilié à Alençon ; déporté le 12 mai 1944 à Buchenwald ; rescapé.

DUPONT Guy, Marcel, Joseph // Naissance : 17-3-1920 à Alençon (Orne) ; Domicile : Alençon Orne () ; Repression : Déporté le 12-5-1944 à  ;  ; Rescapé Buchenwald Allemagne

Le 17 mars 1920 à deux heures du matin, Irène, Eugénie, Joséphine Sender donne naissance à un fils, prénommé Guy, à son domicile situé au 6 rue de la Barre à Alençon qu’elle partage avec son mari Émile, Henri Dupont.

Le 4 août 1942 à Rouen, Guy Dupont épouse Jeannine, Pierrette, Marie Bily et un enfant naît de leur union. En 1944, le couple réside au 5 rue Grande Sarthe à Alençon. Travailleur requis en France, il est employé à la Préfecture d’Alençon et devient directeur adjoint du STO. Il rejoint la Résistance en juin 1943 au sein de l’OCM sous la direction d’Étienne Hattet Lien interne et devient un membre actif de la Résistance administrative au sein du mouvement NAP (Noyautage des administrations publiques). Il multiplie les actions de sabotage du STO en manipulant les listes de départs et en assurant, avec l’aide de Robert Rousseau, la fabrication et la distribution de plus de 1500 fausses pièces d’identité à des réfractaires dont il facilite le camouflage en campagne. En septembre 1943, Guy Dupont décide de recruter deux sœurs germanophones de confession juive réfugiées à Alençon sous une fausse identité. Zalie Waldhorn Lien interne, alias Guérin intègre l’Arbeitseinsatz (service du travail) au sein de la Feldkommandantur d’Alençon. Elle peut désormais communiquer des renseignements à la Résistance et soustraire des documents importants concernant des camarades objets d’enquêtes. Sa sœur Hélène Hoppen-Waldhorn Lien interne assure la fonction de secrétaire dactylo interprète au service dépendant du Commissariat général interministériel à la main-d'œuvre (CGIMO) à la préfecture d’Alençon.

Les circonstances précises de l’arrestation de Guy Dupont par des membres de la Sipo-SD le 26 octobre 1943, demeurent obscures mais il aurait été dénoncé par un réfractaire de Boissy-Maugis à qui il avait fourni une fausse pièce d’identité. Le 8 décembre 1943, Robert Rousseau est à son tour arrêté dans la même affaire et confronté à Guy Dupont.

Interné dans un premier temps à la caserne Bonet à Alençon, Guy Dupont est transféré le 12 avril 1944 au camp d’internement et de transit de Royallieu (mle 31 890) à Compiègne (Oise). Un mois plus tard, le 12 mai 1944, il est déporté depuis le camp au KL Buchenwald et devient le matricule 50 984 à son arrivée deux jours plus tard. Il déclare être marchand lors de son enregistrement. Le 13 août 1944, il est affecté dans un Kommando de Weimar-Gustloff. Environ 2 200 détenus, dont de nombreux Français, sont employés dans l’usine d’armement Gustloff à l’usinage de culasses de canon et à la fabrication de fusils. Évacué vers le camp central le 1er avril 1945, c’est là que Guy Dupont est liberté par l’armée américaine dix jours plus tard.

Le 5 mai 1945, il est rapatrié en France et transite par le centre d’accueil frontalier de Révigny (Jura).

Guy Dupont est décédé le 3 juillet 1981 à Ballancourt-sur-Essonne (Essonne).

Sources : Archives Arolsen ; SHD-Vincennes : 16P201653 ; EC (Alençon) ; AERI, La Résistance dans l’Orne, cédérom ; asso-buchenwald-dora.com ; deces.matchid.io

Sébastien Beuchet

Mots-clés :

Déporté
  • 17-3-1920
  • Alençon, Orne
  • Alençon, Orne
  • 26-10-1943
  • Alençon, Orne
  1. Alençon, Orne
  2. Compiègne, Royallieu, Oise (31890)
12-5-1944, I.211
  1. Buchenwald (50984)
  2. Weimar (50984)
  3. Buchenwald (50984)
Rescapé
  • 11-4-1945
  • Buchenwald, Allemagne
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