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ERDELYI Georges

Photo : AD76 : 4M1394 ; ONaCVG

ERDELYI Georges

Né le 11 avril 1908 à Csengerbagos (Empire austro-hongrois) ; domicilié à Bois-Guillaume (Seine-Inférieure) ; déporté le 11 février 1943 à Auschwitz ; rescapé.

ERDELYI Georges // Naissance : 11-4-1908 à Csengerbagos (Autriche-Hongrie (Hongrie)) ; Domicile : Bois-Guillaume Seine-Inférieure () ; Repression : Déporté le 11-2-1943 à  ;  ; Rescapé Wolfratshausen Allemagne

Originaire de Transylvanie, rattachée à la Hongrie puis à la Roumanie, Georges Erdelyi arrive en France en 1929 ou 1930. Ce jeune ingénieur électricien est de nationalité hongroise. Après avoir passé quelques mois dans l’Oise, il entre à la société des tramways de la ville de Rouen (Seine-Inférieure) et épouse en 1937 Nesea Cataf Lien interne. D’abord installé à Rouen, le couple donne naissance à Betty Lien interne en 1938 et à Michèle Lien interne en 1939. Puis la famille emménage en octobre 1940 au 6 bis rue Girot à Bois-Guillaume, où naît la petite Annie Lien interne trois mois plus tard.

Mais les Erdelyi sont Juifs et à partir de juin 1942, les parents doivent porter l’étoile jaune. Georges parvient à faire libérer son épouse et ses filles arrêtées une première fois dans la rafle d’octobre 1942, mais toute la famille est finalement arrêtée dans celle de janvier 1943. Dans la nuit du 15 au 16, la police française vient chercher parents et enfants à leur domicile et les conduit au centre de transit de la rue Poisson à Rouen. De là, ils sont transférés quelques heures plus tard à Drancy, puis déportés le 11 février 1943 à Auschwitz par le convoi no 47. Alors que son épouse et ses fillettes sont gazées à leur arrivée, Georges Erdelyi est sélectionné pour le travail forcé sous le matricule 102 165.

Après la guerre, il témoigne des atrocités qu’il a connues à Birkenau, où il doit d’abord effectuer des travaux de terrassement puis rassembler et trier les bagages des déportés. En raison de sa profession, à laquelle il doit sa survie, il est ensuite affecté à un commando qui procède à l’installation électrique des chambres à gaz et des fours crématoires, puis chargé de l’entretien de ces derniers. En octobre 1943, il est transféré à Varsovie, où il doit déblayer les ruines du ghetto jusqu’en juillet 1944. Après un passage à Dachau, il est dirigé vers le camp annexe de Kaufering (mle 89 699) où il travaille pour l’entreprise d’électricité AEG. Évacué en avril 1945, il est libéré début mai par les Américains près de Wolfratshausen en Bavière.

Réinstallé à Rouen après son retour des camps, il y décède en novembre 1979. Sa mémoire est honorée par une Stolperstein devant son dernier domicile et sur le Mur des Noms du Mémorial de la Shoah à Paris.

Sources : Arolsen ; AD76 : 3352W2, 22WZ11751, 4M1394, 54W5445 ; EC (Bois-Guillaume, Rouen).

Corinne Bouillot

Mots-clés :

Déporté
  • 11-4-1908
  • Csengerbagos, Autriche-Hongrie (Hongrie)
  • Bois-Guillaume, Seine-Inférieure
  • 15-1-1943
  • Bois-Guillaume, Seine-Inférieure
  1. Rouen, Seine-Inférieure
  2. Drancy, Seine
11-2-1943, K47
  1. Auschwitz (102165)
  2. Varsovie
  3. Dachau (89699)
  4. Kaufering (89699)
Rescapé
  • 4-5-1945
  • Wolfratshausen, Allemagne
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