
Photo : ONaCVG
FONTAINE Raymond, Félicien, Alexandre
Né le 22 janvier 1902 à Fossé (Seine-Inférieure) ; domicilié à Saint-Aubin-lès-Elbeuf (Seine-Inférieure) ; déporté le 4 juin 1944 à Neuengamme ; rescapé.
FONTAINE Raymond, Félicien, Alexandre // Naissance : 22-1-1902 à Fossé (Seine-Inférieure) ; Domicile : Saint-Aubin-lès-Elbeuf Seine-Inférieure () ; Repression : Déporté le 4-6-1944 à ; ; Rescapé Wöbbelin Allemagne
Raymond Fontaine se marie à Saint-Aubin-Jouxte-Boulleng, nom de Saint-Aubin-lès-Elbeuf avant 1931, en 1922 avec Suzanne David avec laquelle il aura deux enfants.
Il s’engage très tôt dans la Résistance puisque, dès le mois de juillet 1941, il prend
part à un sabotage de wagons et de camions allemands. Ouvrier mécanicien ajusteur,
il se spécialise dans l’armurerie et son métier le rend immédiatement utile à l’armée
de l’ombre. Il remet ainsi en état des armes à la demande de René Brunet
et de son groupe de résistants dès octobre 1941. Il devient l’armurier des résistants
d’Elbeuf après l’arrestation de Marcel Lucas
le 29 juillet 1942, époque à laquelle il intègre officiellement le Front National,
proche des communistes et le mouvement Résistance, aux obédiences plus larges, en
octobre. Gravement blessé à la suite de la manipulation d’armes stockées clandestinement
le 30 octobre 1943, il est soigné par le docteur Bonvoisin.
Les deux hommes sont dénoncés et arrêtés par la Gestapo le même jour le 6 janvier 1944. L’enquête menée par l’inspecteur de police Alie suite à l’arrestation de Roland Philippe au début du mois de décembre 1943 conclut à l’implication de l’armurier dans la Résistance et l’organisation des maquis autour d’Elbeuf. Raymond Fontaine est d’abord interné à la prison Bonne-Nouvelle de Rouen puis il est transféré au camp de rassemblement de Compiègne-Royallieu à partir du 18 mai 1944 (mle 37 046). Malgré des blessures à peine cicatrisées depuis son accident en octobre 1943, il est déporté le 4 juin au KL Neuengamme où il arrive le 7 (mle 35 122) dans un convoi de plus de 2 000 hommes dont moins de la moitié rentreront à la Libération. Il est affecté au Kommando Schandelah le 22 juin, un camp satellite de Neuengamme où les détenus produisent de l’essence synthétique dans des mines ; enfin, il est transféré à Wöbbelin le 10 avril 1945. Ce camp annexe, situé à 190 km au nord-ouest de Berlin, n’a été mis en service que le 12 janvier 1945. Parmi les 5 000 internés de ce camp, 1 000 y sont morts de faim ou de maladie. L’armurier elbeuvien y reste jusqu’à sa libération le 2 mai. Il est rapatrié par le centre de Lille le 18 mai 1945, dans un état de santé des plus précaires.
Raymond Fontaine est décédé à Dolus (Charente-Maritime) le 18 mai 1958.
Sources : SDH-Caen : 21P607186 ; « Témoignage de René Brunet », Bulletin de la Société de l’Histoire d’Elbeuf, n° 43-44 ; bddm.org, deces.mathid.io
Hervé Arson
Mots-clés :
- 22-1-1902
- Fossé, Seine-Inférieure
- Saint-Aubin-lès-Elbeuf, Seine-Inférieure
- 6-1-1944
- Saint-Aubin-lès-Elbeuf, Seine-Inférieure
- Rouen, Prison Bonne-Nouvelle, Seine-Inférieure
- Compiègne, Oise (37046)
- Neuengamme (35122)
- Schandelah (35122)
- Wöbbelin (35122)
- 2-5-1945
- Wöbbelin, Allemagne




