
FRANCHET Roger
Né le 13 mai 1931 à Brunelles (Eure-et-Loir) ; domicilié à Chéronvilliers (Eure) ; abattu le 13 août 1944 à Chéronvilliers.
FRANCHET Roger // Naissance : 23-5-1931 à Brumelles (Eure-et-Loir) ; Domicile : Chéronvilliers Eure () ; Repression : Exécuté le 13-8-1944 à Chéronvilliers (Eure) ; Décédé
Les Franchet
, qui ont une ferme au lieu-dit Les Landes sur la commune de Chéronvilliers, sont
connus du maquis pour lui assurer son soutien comme le rappelle le rapport des gendarmes
de Rugles « le mari comme d’habitude voulait ravitailler les jeunes gens du Maquis
pour qui sa femme faisait régulièrement la cuisine et qui étaient réfugiés dans les
bois à proximité ». Quant aux enfants, ils aident accessoirement au portage du ravitaillement
selon les besoins.
Ce matin du 13 août, Roger le plus jeune des trois frères, Albert l’aîné
et le cadet Roland
accompagnent leur mère à la traite des vaches pendant que leur père s’apprête à rejoindre
les jeunes du maquis installés dans un bois à proximité de la ferme.
Sans doute peu de temps après son départ, la mère, ses trois fils et leur fillette sont conduits à l’intérieur de la maison, sous bonne garde de soldats allemands qui, dans la nuit ont pris possession des lieux autour de la ferme. Peu de temps après, arrive le père, lui aussi, mis en joue par des mitraillettes allemandes. Il retrouve ses trois fils dans la cuisine, alignés contre le mur, « en rang d’âge et de taille » selon les dires de leur mère. Quant à elle et la petite Marie, tout juste âgée de huit ans, elles sont tenues à distance par une baïonnette braquée sur elle.
L’officier, probablement d’une unité SS dont le quartier général est installé au château du Lesmeval, accuse les Franchet de nourrir et de cacher des maquisards et exige qu’on leur livre leur cache. Le père refuse, déclarant ne pas être armé. Il est immédiatement exécuté d’une rafale de mitraillette. Quelques minutes plus tard, les trois garçons subissent le même sort et s’écroulent sous les balles, devant leur mère. Roger avait 13 ans.
Après avoir été enfermée toute la journée dans une grange, Alphonsine Franchet est emmenée à Evreux puis Rouen où elle subit des interrogatoires avant d’être enfin relâchée quelques jours plus tard.
Deux monuments honorent la mémoire des victimes du drame qui s’est déroulé le 13 août. Le monument aux morts de la commune porte l’inscription « La commune de Chéronvilliers et ses amis compatissants aux patriotes fusillés par les Allemands le 13 août 1944 » et une croix a été érigée sur les lieux du drame, au lieu-dit des Landes.
Sources : SHD-Caen : 27P246, 21P186983 ; AD27 : 88W13, 88W44 ; Héros et martyrs de l’Eure, p. 30 ; J. Papp, Mémoires de la Seconde Guerre mondiale dans l’Eure, p. 203-205 ; monumentsmorts.univ-lille.fr
Françoise Passera
Mots-clés :
- 23-5-1931
- Brumelles, Eure-et-Loir
- Chéronvilliers, Eure
- 13-8-1944
- Chéronvilliers, Eure
- 13-8-1944
- Chéronvilliers, Eure




