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FRUCHT Saül

Né le 4 mai 1901 à Vilnius (Lituanie) ; domicilié à Saint-Cyr-du-Vaudreuil (Eure) ; déporté le 6 juillet 1942 à Auschwitz ; assassiné.

FRUCHT Saül // Naissance : 4-5-1901 à Vilna (Russie) ; Domicile : Saint-Cyr-du-Vaudreuil Eure () ; Repression : Déporté le 6-7-1942 à  ; 10-8-1942 à Auschwitz (Pologne) ; Décédé

Né dans l’actuelle Lituanie, dans une région qui était alors occupée par les Russes, le jeune Saül Frucht quitte son pays pour émigrer à Cuba, où il a fondé un commerce de vêtements qui, rapidement, périclite. Est-ce l’échec qui le décide à traverser l’Atlantique ? Quoiqu’il en soit, il arrive en France en 1925, par le port de Cherbourg. Il monte à Paris où il exerce divers métiers, avant de travailler pour Vidal Angel, un juif de nationalité grecque, négociant et industriel dans la confection. Lorsque ce dernier crée en 1933 une entreprise de fabrication d’imperméables à Saint-Cyr-du-Vaudreuil, dans l’Eure, il en confie la direction à Saül Frucht. En 1935, il épouse à Paris Hode Kacas Lien interne, juive originaire, elle aussi, de Lituanie. Le couple s’installe à Saint-Cyr, tout en conservant son appartement parisien avenue de Clichy. C’est à Paris que naissent leurs deux filles, Denise et Mireille, en 1936 et 1938. Mais leur dernier enfant, Michel, naît à Louviers le 15 août 1939. Tous trois, nés en France, possèdent la nationalité française, à l’inverse de leurs parents : la demande de naturalisation déposée par Saül Frucht en décembre 1938 a été refusée. L’année précédente, la mère d’Hode, Chaya Kacienne Lien interne a quitté la Lituanie pour rejoindre sa fille et son gendre et habite désormais avec eux. La famille Frucht, qui dispose d’une automobile, a pris la route de l’exode en juin 1940 et a passé quelques semaines à Périgueux avant de revenir à Saint-Cyr. Le 22 juin 1941, le jour du déclenchement de l’opération Barbarossa, Saul Frucht est victime d’une rafle ordonnée par les autorités d’occupation à l’encontre des citoyens russes ou soviétiques. Il est interné au camp de rassemblement de Compiègne-Royallieu dans l’Oise, dans le camp des « Russes ». Il est ensuite transféré dans celui des « Juifs ». Dans une dernière lettre à sa femme, il écrit : « Je pars travailler dans une ferme en Allemagne ». Le 6 juillet 1942, il fait partie du convoi dit des « 45 000 », ainsi désigné parce que les déportés, à leur arrivée à Auschwitz, le 8 juillet, ont été tatoués d’un matricule commençant par ces chiffres. Le 9 juillet, il est conduit avec les 53 autres détenus juifs du convoi au camp annexe de Birkenau. Saül Frucht, matricule 46 275, est assassiné peu après son arrivée au camp, probablement vers le 10 août 1942 selon le registre d’état civil établi par la municipalité d’Auschwitz. Son épouse et sa belle-mère, arrêtées plus tard, ont aussi disparu dans les limbes des camps d’extermination. Quand aux enfants, ils ont été cachés à Vaudreuil dans une institution catholique et ont survécu.

Sources : yadvashem-france.org ; deportes-politiques-auschwitz.fr, Société d’études diverses de Louviers et sa région

Françoise Passera

Mots-clés :

Déporté
  • 4-5-1901
  • Vilna, Russie
  • Saint-Cyr-du-Vaudreuil, Eure
  • 22-6-1941
  • Saint-Cyr-du-Vaudreuil, Eure
  1. Compiègne, Royallieu, Oise
6-7-1942, I.042
  1. Auschwitz (46275)
  2. Auschwitz, II-Birkenau (46275)
Décédé
  • 10-8-1942
  • Auschwitz, Pologne
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