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GARNIER Raymond, Jean, Louis

Photo : ONaCVG

GARNIER Raymond, Jean, Louis

Né le 8 octobre 1922 à Choisy-Le-Roi (Seine) ; domicilié au Havre (Seine-Inférieure) ; déporté le 15 août 1944 vers Buchenwald ; rescapé.

GARNIER Raymond, Jean, Louis // Naissance : 8-10-1922 à Choisy-le-Roi (Seine) ; Domicile : Saint-Christophe-sur-Condé Eure () ; Repression : Déporté le 17-8-1944 à  ;  ; Rescapé Buchenwald Allemagne

Fils d’un gardien de la paix, Georges Garnier et de Marie Foulquier, sans profession, le jeune Raymond travaille au début de la guerre aux usines Rhône-Poulenc. Il quitte probablement la région parisienne pour échapper à la réquisition du Service du travail obligatoire qui menace tous les jeunes de son âge. En effet, toute la classe 1922 sans exception est réquisitionnée pour aller travailler en Allemagne. Sans doute réfractaire et donc recherché, il se réfugie dans l’Eure et se cache à la fromagerie du Petit-Coudray à Saint-Christophe-sur-Condé. À l’automne 1943, il s’engage auprès du maquis Surcouf. « Saturnin » dans la Résistance prend ainsi part aux combats après le Débarquement orchestrés par le chef du maquis, Robert Leblanc.

C’est peut-être une mesure de représailles de l’armée allemande qui se déroule le 9 juin 1944. Une trentaine de soldats encerclent la ferme et son réfectoire où quinze employés s’attablent pour le dîner. Tous les hommes sont arrêtés, mais l’un d’eux réussit à s’évader et livre son témoignage après la guerre : « le 6 juin 1944, en accord avec M. Ferrey Jacques, notre patron, nous avons laissé emmener le camion de l’usine, avec un plein chargement de beurre et de fromage par les résistants de Saint-Georges-du-Vièvre. Les faits ont été portés à la connaissance des Allemands, et, le 9 juin 1944, le personnel masculin est arrêté ».

Victor Gosse Lien interne, René Lamy Lien interne,ouvriers réguliers, Albert Legay Lien interne, Daniel Ferry Lien interne et Raymond Garnier, réfractaires au STO sont arrêtés. Un employé est blessé, ce qui lui évite la déportation, et un autre sera interné un mois.

Le jeune homme est incarcéré en premier lieu à la prison d’Évreux, cellule 88, puis à Brézolles en Eure-et-Loir et enfin à la maison d’arrêt de Fresnes (Seine), cellule 402 à partir du 17 juin. Le 15 août, il rejoint le camp de rassemblement de Compiègne (mle 46 104) pour un départ vers le Reich. Tous se retrouvent sur la liste des déportés du convoi du 17 août 1944 destiné au camp de Buchenwald où ils arrivent le 21 août 1944. Raymond Garnier (mle 81 367) est affecté au Kommando de Holzen, comme Daniel Ferry près de Eschershausen Ce kommando est destiné à installer une usine souterraine de production d’armes dans les mines d’asphalte du mont Holzen. Le 17 septembre, il revient, pour une raison inconnue, probablement malade, au camp central dans lequel il reste jusqu’au 31 mars 1945. Il retrouve la liberté le 11 avril 1945 et est rapatrié par avion le 8 mai 1945.

Il est décédé le 16 avril 2001 à Limeil-Brévannes (Val-de-Marne).

À la différence de ses camarades de déportation, peut-être parce qu’il est le seul survivant, le nom de Raymond Garnier n’est identifié sur aucun monument commémoratif.

Sources : Arolsen ; SHD-Caen : 21P611994 ; SHD-Vincennes : 16P244167. EC (Choisy-le-Roi); matchid.io ; monvillagenormand.fr

Françoise Passera

Mots-clés :

Déporté
  • 8-10-1922
  • Choisy-le-Roi, Seine
  • Saint-Christophe-sur-Condé, Eure
  • 9-6-1944
  • Saint-Christophe-sur-Condé, Eure
  1. Evreux, Eure
  2. Brezolles, Eure-et-Loir
  3. Fresnes, Seine
  4. Compiègne, Oise (46104)
17-8-1944, I.265
  1. Buchenwald (81367)
  2. Holzen (81367)
  3. Buchenwald (81367)
Rescapé
  • 11-4-1945
  • Buchenwald, Allemagne
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