
Photo : ONaCVG
BARBIER René, Maurice
Né le 10 janvier 1918 à Paris (18e) ; domicilié à Saint-Brice-par-Domfront (Orne) ; déporté le 15 août 1944 à Buchenwald ; rescapé.
BARBIER René, Maurice // Naissance : 10-1-1918 à Paris (Seine) ; Domicile : Saint-Brice Orne () ; Repression : Déporté le 15-8-1944 à ; ; Rescapé Lippstadt Allemagne
René Barbier est né au 54 rue des Abbesses à Paris (18e) le 10 janvier 1918. Sa mère, Berthe Vurden, est ménagère. Son père, Paul Barbier, le reconnaît officiellement en épousant sa mère à Livry-Gargan (Seine-et-Oise) le 30 juillet 1921. Ouvrier-ajusteur, René Barbier est machiniste à la R.A.T.P. Il épouse Marie Louise Le Corre à Malakoff (Seine) le 23 décembre 1939. Ils ont ensemble un enfant.
Déserteur des sapeurs-pompiers de Paris, il se réfugie durant l’Occupation à Saint-Brice-en-Passais, au village de la Baudrairie, avec sa famille. Paul et René Barbier y sont débitants durant le conflit. Membre du mouvement Vengeance à Paris, René Barbier est en contact avec les milieux résistants ornais mais ne prend pas part activement à des actes de résistance.
Le 3 août 1944, aux environs de 9 heures, il est arrêté avec son père par le Sipo-SD de l’Orne dans le cadre de la rafle de Domfront (Orne), au cours de laquelle sont
aussi arrêtés André Rougeyron
et Pierre Bruneau
. Ils sont menottés et emmenés dans un champ aux environs de Saint-Brice avec toutes
les personnes interpellées lors de la rafle. Plusieurs, dont René Barbier, sont interrogées
et torturées par les membres du Sipo-SD et leurs supplétifs français. René Barbier est emmené à Condé-sur-Sarthe (Orne), où
il est interrogé par Hildebrandt, chef du Sipo-SD de l’Orne. Il est ensuite incarcéré dans la cellule 13 de la vieille prison d’Alençon,
ce jusqu’au 9 août 1944, date de son transfert à la prison de Fresnes (Seine). Il
y est détenu dans une cellule exiguë avec six autres prisonniers venus d’Alençon.
Il y contracte la gale. Le 15 août 1944 au matin, il est amené avec les autres détenus
de Fresnes en camion jusqu’à la gare de Pantin (Seine), d’où il est déporté vers le
camp de concentration de Buchenwald, qu’il atteint après un trajet en train de cinq
jours et cinq nuits (matricule 77 139). Il est envoyé à une date inconnue au Kommando de Witten-Annen puis au Kommando de Lippstadt. C’est à cet endroit qu’il est libéré le 1er avril 1945. Il est rapatrié en France et transite par le centre d’accueil frontalier
de Jeumont (Nord) le 25 avril 1945.
René Barbier est décédé le 1er avril 1987 à Bubry (Morbihan).
Sources : Arolsen ; SHD-Caen : 21P659672 ; EC (Paris) ; A. Rougeyron, Agents d’évasion (1947) ; G. Bourdin, Les 500 déportés de l’Orne, p. 74 ; AERI, La Résistance dans l’Orne, cédérom
Tristan Rondeau
Mots-clés :
- 10-1-1918
- Paris, Seine
- Saint-Brice, Orne
- 3-8-1944
- Saint-Brice, Orne
- Alençon, Orne
- Fresnes, Seine
- Buchenwald (77139)
- Witten-Annen
- Lippstadt
- 1-4-1945
- Lippstadt, Allemagne




