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GOURIO Eugénie, Marie

Née le 31 juillet 1898 à Saint-Brieuc (Côtes-du-Nord) ; domiciliée à Pierrefitte-en-Cinglais (Calvados) ; exécutée le 8 juillet 1944.

GOURIO Eugénie, Marie // Naissance : 31-7-1898 à Saint-Brieuc (Côtes-du-Nord) ; Domicile : Pierrefitte-en-Cinglais Calvados () ; Repression : Exécutée le 8-7-1944 à NA (Calvados) ; Décédée

Née dans un milieu modeste, Eugénie Gourio exerce le métier d’employée de commerce lorsqu’elle se marie, le 26 novembre 1917 avec Georges Grosclaude Lien interne, belfortain d’origine, alors aux Armées. En 1938, le couple s’installe à Pierrefitte-en-Cinglais où il fait l’acquisition d’une petite ferme, près du lieu-dit-Saint-Clair. Eugénie aide son mari à soigner un troupeau de chèvres et quelques vaches sur une exploitation située en lisière du Bois de Saint-Clair. Les Grosclaude entretiennent des rapports distants avec leurs voisins et demeurent isolés. Le caractère entier et querelleur de Georges entraîne une certaine réserve de la population locale, voire de méfiance pendant les premières années de l’Occupation. Pourtant, lorsque le garagiste de Cesny-Bois-Halbout, André Le Nevez, leur demande de mettre un champ à disposition de la Résistance pour y recevoir des parachutages aux lunes de mai et juin 1944, l’acceptation de Georges et d’Eugénie est immédiate. En quelques semaines, un important stock d’armes est caché à deux pas de la ferme. Dès lors, leur engagement est total. À partir du 6 juin, Eugénie et son mari hébergent deux officiers du SOE britannique, Jean Renaud-Dandicolle Lien interne, et Maurice Larcher Lien interne, puis un pilote canadien, Henry Cleary Lien interne, qui a dû se poser en catastrophe dans l’Orne. Certains jours, Eugénie Grosclaude doit assurer le ravitaillement de nombreux FFI qui partent de la ferme de Saint-Clair pour effectuer des missions périlleuses derrière les lignes allemandes. En ce début de juillet 1944, la densité des troupes d’occupation devient trop forte. Le chef du maquis de Saint-Clair ordonne la dispersion et prépare son repli sur la Mayenne. Le 7 au matin, deux sous-officiers SS, à la recherche d’un logement, surgissent à l’improviste, surprenant les préparatifs du départ. Deux des trois officiers sont tués. Le « capitaine Jean » est capturé. Eugénie Grosclaude et son mari sont arrêtés et brutalisés. La résistante est exécutée avec lui, le 8 juillet, en un lieu toujours demeuré inconnu.

Depuis 1947, un important monument à Croix de Lorraine commémore cette tragédie en ce haut-lieu de la Résistance normande. Son nom figure avec celui de son époux sur un monument commémoratif de Donnay (Calvados) ainsi que sur la plaque commémorative des victimes civiles de Falaise.

Sources : SHD-Caen : 21P351125 ; AD14 : 2AV/44 ; Fournier G., La Résistance en Suisse normande. Le maquis de Saint-Clair (1940-1944), 2012, 334p ; memorialgenweb.org

Gérard Fournier

Mots-clés :

Exécutée
  • 31-7-1898
  • Saint-Brieuc, Côtes-du-Nord
  • Pierrefitte-en-Cinglais, Calvados
  • 7-7-1944
  • Pierrefitte-en-Cinglais, Calvados
Décédée
  • 8-7-1944
  • Calvados
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