BARRIS Rosendo

BARRIS Rosendo // Naissance : 25-2-1921 à Las presas (Espagne) ; Domicile : Sées Orne () ; Repression : Déporté le 18-6-1944 à  ;  ; Décédé

Célibataire, Rosendo Barris, est un Espagnol originaire de Catalogne-Gérone. Comme de nombreux réfugiés républicains originaires de cette région accueillis à Sées en 1939, il est employé dans les carrières et forêts alentours.

Il est arrêté le 16 mars 1944 à l’entreprise forestière Sarrazin dirigée par Gérard Séchet, membre du réseau Action Tortue, et située au lieu-dit La Hunière sur la commune de La Bellière (Orne) en lisière de la forêt d’Écouves. L’opération est menée par la Gestapo informée par Yves B., un maquisard FTP interpellé au maquis de Vrigny (Orne) le 5 mars et passé au service du SD. Il les renseigne sur la présence de résistants et de réfractaires au STO camouflés au sein de l’entreprise. Ces derniers ont été, le plus souvent, pourvus en faux-papiers d’identité par les résistants de Vrigny grâce à Marcel Palmier , chef de division à la préfecture de l’Orne. Douze hommes dont deux Espagnols, Rosendo Barris et Antonio Montero  sont ainsi arrêtés et déportés en Allemagne.

Rosendo Barris est incarcéré au château des Ducs à Alençon jusqu’au 25 mai 1944 puis transféré au camp de transit de Royallieu (Frontstalag 122) à Compiègne sous le matricule 37 863. Le 18 juin 1944, il est déporté dans un convoi de 2 143 hommes dont 167 Espagnols au KL de Dachau (mle 74 148). Il est identifié à son arrivée comme opposant politique espagnol (Schutzhaft Spanisch) et déclare le métier de bûcheron. D’après une liste de transport, il est transféré le 20 janvier 1945 dans un convoi de 425 détenus à destination de Buchenwald (mle 131 315). À son arrivée dix jours plus tard, il est affecté au Kommando « S3 » à Ohrdruf, dans lequel les détenus sont chargés de creuser des galeries souterraines dans des conditions épouvantables. Admis au Revier du camp, il disparaît à une date inconnue.

Sources : Archives Arolsen ; SHD-Caen : fichier national ; AERI, La Résistance dans l’Orne, cédérom ; Bourdin G., Les 500 déportés de l’Orne, p. 58 ; Bourdin G., L'Orne, les réfugiés et les camps (1914-1948, et après...) (La Ferté-Macé, Sées, Damigny), p. 40 ; pares.mcu.es, bddm.org 

Sébastien Beuchet