MONTERO Antonio

MONTERO Antonio // Naissance : 27-1-1918 à Rosal de la Frontera (Espagne) ; Domicile : Sées Orne () ; Repression : Déporté le 18-6-1944 à  ; 5-11-1944 à NA (NA) ; Décédé

Fils d’Antonia, Antonio Montero de nationalité espagnole est domicilié à Sées comme de nombreux réfugiés républicains accueillis dans cette ville en 1939 et employés dans les carrières et forêts alentours. En 1944, il travaille comme ouvrier charbonnier dans l’entreprise forestière Sarrazin dirigée par Gérard Séchet , membre du réseau Action Tortue, et située au lieu-dit La Hunière sur la commune de La Bellière (Orne) en lisière de la forêt d’Écouves.

Le 16 mars 1944, Antonio Montero est victime d’un coup de filet mené par la Gestapo informée par Yves B, un maquisard FTP arrêté au maquis de Vrigny (Orne) le 5 mars et passé au service du SD, de la présence de résistants et de réfractaires au STO camouflés au sein de l’entreprise Sarrazin. Ces hommes ont en effet été pourvus en faux-papiers d’identité par les résistants de Vrigny grâce à Marcel Palmier , chef de division à la préfecture de l’Orne. Douze hommes dont deux Espagnols, Antonio Montero et Rosendo Barris  sont ainsi arrêtés et déportés en Allemagne.

Antonio Montero est incarcéré au château des Ducs à Alençon (Orne) jusqu’au 25 mai 1944 puis transféré au camp de transit de Royallieu (Frontstalag 122) à Compiègne dans l’Oise sous le matricule 37 888. Le 18 juin 1944, il est déporté dans un convoi de 2 143 hommes dont 167 Espagnols au KL de Dachau (mle 74 223). Le 22 juillet 1944, il fait partie d’un convoi de plusieurs dizaines de déportés dont un grand nombre d’Espagnols à destination du camp de Flossenbürg où il est immatriculé 13 281 à son arrivée. Il est ensuite transféré au Kommando d’Hersbruck situé à l’est de Nürnberg dans lequel les détenus creusent, dans des conditions de vie et de travail terribles, des galeries souterraines destinées à recevoir des unités de production de moteurs d’avions pour la firme BMW. Antonio Montero meurt le 5 novembre 1944 dans un transport venant d’Hersbruck à destination du KL de Flossenbürg.

Sources : Arolsen ; SHD-Caen : 27P6153 ; AERI, La Résistance dans l’Orne, cédérom ; G. Bourdin, Les 500 déportés de l’Orne, p. 58 ; G. Bourdin, L'Orne, les réfugiés et les camps (1914-1948, et après...) (La Ferté-Macé, Sées, Damigny), p. 40 ; pares.mcu.es ; bddm.org ; gedenkstaette-flossenbuerg.de

Sébastien Beuchet