PALMIER Marcel, Gustave, Louis

PALMIER Marcel, Gustave, Louis // Naissance : 25-4-1907 à Alençon (Orne) ; Domicile : Alençon Orne () ; Repression : Déporté le 4-6-1944 à  ; 19-3-1945 à Hannover-Stöcken (Allemagne) ; Décédé

Marié avec Germaine Besnier depuis le 3 juin 1926, le couple vit au 88 rue de Lancrel à Alençon avec ses trois garçons : Claude né le 29 novembre 1926, Guy le 20 mai 1932 et Alain le 4 mai 1935.

Marcel a débuté sa carrière à la préfecture d’Alençon, dès le 1er janvier 1926, comme rédacteur stagiaire. En 1934, il est nommé chef de bureau avant de devenir, le 16 juillet 1942, chef de la 3e division chargée de la réquisition de la main-d’œuvre. À l’époque, c’est le plus jeune en France.

Membre de l’OCM, il devient un agent de renseignements de Robert Aubin . Dès mars 1943, il travaille également pour le BOA et le NAP sous l’identité de « Pique et Carreau ». En plus de faire du renseignement, il est également agent de liaison, participe à l’évacuation d’aviateurs alliés, héberge et camoufle des réfractaires et délivre de faux papiers d’identité. En parallèle, il organise et met en place un service de fausses cartes d’identité avec Bernard Grisard .

C’est pour cette raison qu’il est arrêté par la Gestapo le 16 mars 1944, avec son collègue, Monsieur Guichard, chef de la 1re Division, qui se trouvait dans son bureau. Son interpellation a lieu le même jour que celles des réfractaires cachés à La Bellière (Orne), à qui il a fourni des faux papiers pour certains d’entre eux. Douze des personnes arrêtées le 16 mars à La Bellière ou à Alençon  sont impliquées : Rosendo Barris , Antonio Montero , Denis Blotière , Charles Cotinat , Jean Launay , Robert Lechevallier , Roger Lenormand , Bernard Manoury , Camille Mauduit , Jean Moulot , Gérard Séchet  et Marcel Richard /

Marcel est interné à Alençon, d’abord à la caserne Bonnet (du 16 au 19 mars) avant le château des Ducs jusqu’au 25 mai, puis au camp de Compiègne-Royallieu (mle 37 890). Déporté le 4 juin 1944 au KL de Neuengamme, il est immatriculé sous le numéro 33 216. Il est transféré au Kommando de Hannover-Stöcken, où il décède au Revier le 19 mars 1945.

La ville d’Alençon lui a rendu hommage en donnant son nom à un gymnase en 1947 (démoli en 1999) et à une rue en 1966. Son patronyme est aussi inscrit sur le monument aux morts, sur la plaque commémorative dans la cour de la Préfecture ainsi que sur la stèle commémorative du stade Jacques Fould.

Sources : Arolsen ; SHD-Caen : 21P522578 ; memorialgenweb.org

Laurence Papin