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GUYOT Émile, Désiré

Photo : AP J. Guyot

GUYOT Émile, Désiré

Né le 14 mars 1876 à La Lande-de-Goult (Orne) ; domicilié à Francheville (Orne) ; déporté le 17 août 1944 à Buchenwald ; décédé le 11 avril 1945 à Dachau.

GUYOT Émile, Désiré // Naissance : 14-3-1876 à La Lande-de-Goult (Orne) ; Domicile : Francheville Orne () ; Repression : Déporté le 17-8-1944 à  ; 11-4-1945 à Dachau (Allemagne) ; Décédé

Émile Guyot est le fils de Victor, Isidore Guyot, cultivateur, et d’Adèle, Sidonie Hatrel, occupée au ménage. Il naît au domicile parental situé au hameau de La Perdrière partagé entre les communes de La Lande-de-Goult, de Boucé et de Francheville.

En 1896, lorsqu’il est appelé au service militaire, Émile Guyot est garçon fruitier à Paris. Il est d’abord exempté en raison d’une hernie inguinale. Il se marie à Paris (1e) le 2 juin 1900 avec Marie Jonon. Deux enfants naissent de leur union : Suzanne en 1906 et René en 1913.

Le 12 mars 1915, il est reconnu apte au service armé par le Conseil de révision de la Seine et affecté en avril au 31e Régiment d’Infanterie. Il est finalement renvoyé dans ses foyers le 5 juin 1915 en raison de son état de santé. En novembre 1915, il est de nouveau mobilisé et incorporé en avril 1916 au 9e Régiment d’Artillerie à pied puis au 19e Escadron du Train en décembre 1917. Émile Guyot est démobilisé en février 1919 et rejoint son domicile parisien situé rue Belliard à Paris (18e).

En 1940, il est domicilié à La Perdrière sur la commune de Francheville. En mai 1943, il entre résistance au sein d’un groupe FTP dirigé par son fils René qui rejoint en octobre le mouvement OCM. Émile Guyot apporte son aide au transport des armes parachutées et à leur camouflage à son propre domicile. Il se voit aussi chargé par son fils de missions de liaison et de renseignement.

Après le débarquement de Normandie, des résistants de Boucé, Francheville et d’Argentan se concentrent à Francheville et un maquis se forme dans cette zone de bruyères en lisière de forêt d’Écouves. Ces hommes placés sous la direction d’Étienne Panthou Lien interne multiplient les actions d’harcèlement de l’ennemi : attaques de convois allemands, abattage d’arbres sur les routes, destruction de lignes téléphoniques. Un groupe dirigé par René Guyot s’établit à la ferme de ses parents jusqu’à sa dispersion le 27 juin, la veille de l’attaque du maquis des Riaux et de l’arrestation d’Étienne Panthou.

Émile Guyot est arrêté le 22 juillet 1944 par Bernard Jardin et son groupe d’auxiliaires français à la solde de la Gestapo. N’arrivant pas à mettre la main sur René Guyot, réfugié en Mayenne pour échapper aux recherches, Bernard jardin s’en prend à son père en guise de représailles.

Envoyé au quartier allemand de la prison d’Alençon au château des Ducs, il est transféré le 8 août au camp d’internement et de transit de Compiègne-Royallieu (mle 47 490). Le 17 août, il monte dans le dernier convoi de déportés partis de France directement depuis le camp de Compiègne à destination du KL de Buchenwald. À son arrivée le 21 août, il subit le processus de déshumanisation propre au système concentrationnaire : il n’est plus que le matricule 81 478.

Après quelques jours de quarantaine, il est placé dans le Block 63 du camp.

D’après le témoignage de l’Ornais Émile Souet Lien interne, lui-même déporté à Buchenwald, Émile Guyot est évacué du camp le 7 avril 1945 devant l’avancée alliée et il décède quelques jours plus tard. La mention marginale inscrite sur son acte de naissance datée du 20 janvier 1948 indique son décès à Dachau le 11 avril 1945. D’après un registre funéraire des étrangers décédés, il serait mort le 12 avril entre Buchenwald et Dachau et aurait été inhumé à Augsbourg.

Le nom d’Émile Guyot est inscrit sur le monument aux morts de Francheville et sur le monument commémoratif du hameau des Riaux à Boucé érigé en 1945 sur les lieux du supplice des Résistants exécutés le 28 juin 1944. Une délibération du Conseil municipal de Boucé datée du 7 octobre 1972 a décidé de rebaptiser la rue de la Férauderie rue des fusillés des Riaux.

Sources : Archives Arolsen ; SHD-Caen : 21P460814 ; AD 61 : 3NUMECEC216/3E2_216_9, R955, R1098, 371 J 1 ; Comité des fusillés des Riaux, Exposition « 1944-2024 : les fusillés des Riaux mémoire des lieux mémoire des hommes ; AERI, La Résistance dans l’Orne, cédérom ; memorialgenweb.org

Sébastien Beuchet

Mots-clés :

Déporté
  • 14-3-1876
  • La Lande-de-Goult, Orne
  • Francheville, Orne
  • 22-7-1944
  • Francheville, Orne
17-8-1944, I.265
  1. Buchenwald (81478)
Décédé
  • 11-4-1945
  • Dachau, Allemagne
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