
Photo : ONaCVG
HAUCHECORNE Léon, Émile
Né le 15 janvier 1921 au Havre (Seine-Inférieure) ; domicilié au Havre ; déporté le 16 septembre 1943 à Buchenwald ; rescapé.
HAUCHECORNE Léon, Émile // Naissance : 15-1-1921 à Le Havre (Seine-Inférieure) ; Domicile : Le Havre Seine-Inférieure () ; Repression : Déporté le 16-9-1943 à ; ; Rescapé Buchenwald Allemagne
À quinze ans, Léon Hauchecorne suit les traces de son père en devenant chaudronnier
dans l’industrie chimique. Adhérant au Syndicat général des produits Chimiques de
la CGT du Havre, il devient responsable des Jeunes Communistes havrais en 1939, avant
de rejoindre le Syndicat des métaux CGT l’année suivante. À partir de 1941, il travaille
comme machiniste aux Docks et entrepôts frigorifiques de l’Union du Havre. Charles
Domurado le recrute en août 1942, et il intègre les FTPF, mouvement de résistance
émanant du Parti communiste clandestin, sous les ordres de Jean Le Brozec
. Peu de temps après, il est nommé chef de groupe avec le grade de sergent. Léon Hauchecorne
réside alors chez ses parents, 32 cité Desmarais, au Havre. Il rédige et distribue
des tracts, participe et donne des coups de main, notamment pour l’incendie de wagons
de lin en gare de Socquence, survenu au Havre en novembre 1942, ou pour mettre le
feu aux écuries allemandes en janvier 1943. Le 7 avril de cette même année, alors
qu’il sort d’une pharmacie située sur le boulevard Jules Durant, un paquet de tracts
sous le bras pour appeler les jeunes à la Résistance, il est arrêté par la police
française, qui a trouvé son adresse chez un camarade. Emmené au commissariat, il est
battu et torturé. La police de Vichy veut savoir où trouver ses comparses, notamment
André Duroméa
, responsable FTPF. Il est interné le 14 avril 1943 au Palais de justice de Rouen
(Seine-Inférieure), où il est de nouveau roué de coups pendant dix jours. Le 17 juin
1943, il est convoyé au camp de rassemblement de Royallieu (mle 15 661), à Compiègne
(Oise), afin d’être déporté. Le 16 septembre 1943, un convoi s’ébranle à destination
du KL Buchenwald (mle 21 231) dans lequel se trouve le résistant. Assigné au Kommando de Wascherei, il séjourne au Block 14. À l’été 1944, il est enrôlé dans la brigade d’action libératrice créée par Marcel
Paul. Il devient membre du Comité français, groupe clandestin de résistance au sein
du camp et participe à la libération du camp de Buchenwald les armes à la main, le
11 avril 1945, peu avant l’arrivée des troupes américaines. Léon Hauchecorne est rapatrié
le 25 avril 1945 par le centre d’accueil de Longuyon (Meurthe-et-Moselle), mais doit
être hospitalisé au sanatorium de Darvos, en Suisse, du 28 octobre 1945 au 10 septembre
1946.
Il décède le 7 mars 1992 à Montivilliers (Seine-Inférieure).
Sources : SHD-Caen : 21P624352 ; SHD-Vincennes : 16P286914 ; EC (Le Havre) ; fusilles-40-44.maitron.fr
Brigitte Garin
Mots-clés :
- 15-1-1921
- Le Havre, Seine-Inférieure
- Le Havre, Seine-Inférieure
- 7-4-1943
- Le Havre, Seine-Inférieure
- Le Havre, Seine-Inférieure
- Rouen, Palais de Justice, Seine-inférieure
- Compiègne, Royallieu, Oise (15661)
- Buchenwald (21231)
- Washerei
- 11-4-1945
- Buchenwald, Allemagne




