
HAVAS Désiré, Lucien
Né le 2 avril 1913 à Pacy-sur-Eure (Eure) ; domicilié à Pacy-sur-Eure (Eure) ; déporté à Neuengamme le 24 mai 1944 ; décédé le 3 avril 1945 à Bergen Belsen.
HAVAS Désiré, Lucien // Naissance : 2-4-1913 à Pacy-sur-Eure (Eure) ; Domicile : Pacy-sur-Eure Eure () ; Repression : Déporté le 21-5-1944 à ; 3-4-1945 à Bergen-Belsen (Allemagne) ; Décédé
Alphonse Havas, maçon et Désirée Cécile Demaire, journalière, donnent naissance à
leur fils, Désiré, au hameau de Beauvais, non loin de la commune de rattachement,
Pacy-sur-Eure. A l’âge adulte, Désiré est devenu ouvrier agricole. Proche des milieux
communistes comme son frère Gabriel
, il est dénoncé avec Marcel Dirou
par un nommé Drouilly, également communiste mais agissant pour obtenir la libération
de son père interné par les Allemands. Désiré est arrêté en même temps que Marcel
Dirou par les gendarmes de Pacy-sur-Eure pour leur activité communiste, notamment
la distribution de tracts jugée illégale, depuis le décret-loi du 26 septembre 1939
qui ordonne la dissolution des organisations communistes, après la signature du parte
germano-soviétique.
Incarcérés en premier lieu à la prison de Bernay, il est transféré le jour -même de son arrestation, le 29 septembre 1942, à la prison de Rouen. Jugé par la section spéciale de la Cour d’appel de Rouen le 5 novembre, Désiré Havas écope de trois ans de prisons et 1 200 francs d’amende. Il rejoint alors la prison de Poissy (Seine-et-Oise), puis à des dates inconnues, celle de Melun (Seine-et-Marne) et enfin celle de Châlons-sur-Marne (Marne). Sous couvert d’une soi-disant insécurité des locaux, les autorités allemandes réclament les prisonniers politiques détenus dans les geôles françaises. Ce que l’administration pénitentiaire accepte sans la moindre opposition. Entre février et juillet 1944, plus de 300 détenus, communistes en majorité, sont ainsi livrés pour être déportés. Désiré Havas figure parmi eux. Le 24 février 1944, il rejoint le camp de rassemblement de Compiègne-Royallieu où il reçoit une première immatriculation : 33 607. Le 21 mai, il est envoyé au KL de Neuengamme où il arrive le 24 mai. Il n’est désormais plus que le numéro 30 21. Après un passage par le Kommando de Farge à Bremen à des dates inconnues, il retourne au camp central, sans doute parce que son état de santé ne permet plus de le faire travailler. Il est envoyé au mouroir de Bergen Belsen où il décède le 3 avril 1945 du typhus, selon un camarade témoin de sa mort.
Son nom figure sur la plaque dédiée aux déportés et fusillés de le Pacy-sur-Eure, dans l’église Saint-Aquilin. Sa mémoire est aussi évoquée dans la dénomination d’une place de la ville : « place des déportés ».
Sources : Arolsen ; SHD-Caen : 21P461925 ; AD76 : 554W288; AD27 : 2E8407; 88W50 ; Memorialgenweb.org
Françoise Passera
Mots-clés :
- 2-4-1913
- Pacy-sur-Eure, Eure
- Pacy-sur-Eure, Eure
- 29-9-1942
- Pacy-sur-Eure, Eure
- Bernay, Eure
- Rouen, Seine-inférieure
- Poissy, Seine-et-Oise
- Melun, Seine-et-Marne
- Châlons-sur-Marne, Marne
- Compiègne, Oise (33607)
- Neuengamme (30211)
- Farge (30211)
- Neuengamme (30211)
- Bergen-Belsen
- 3-4-1945
- Bergen-Belsen, Allemagne




