
HAVAS Gabriel, Gustave
Né le 24 novembre 1911 à Pacy-sur-Eure (Eure) ; domicilié à Pacy-sur-Eure (Eure), déporté le ; décédé le 17 août 1944 à Mauthausen.
HAVAS Gabriel, Gustave // Naissance : 24-11-1911 à Pacy-sur-Eure (Eure) ; Domicile : Pacy-sur-Eure Eure () ; Repression : Déporté le 6-4-1944 à ; 17-8-1944 à Hartheim (Autriche) ; Décédé
Alphonse Havas, maçon et de Désirée Cécile Lemaire, ménagère, donnent naissance à Gabriel Havas au hameau de Beauvais non loin de Pacy-sur-Eure. Il devient à l’âge adulte boulanger et vit désormais au 8 rue de Lyre à Pacy.
Proche des milieux communistes comme son frère Désiré
et Marcel Dirou
sont dénoncés par l’un des leurs qui espérait ainsi faire libérer son père incarcéré
dans les geôles allemandes. Il semble qu’il soit arrêté à Paris dans des circonstances
peu claires, pendant que son frère Désiré est interpellé à Pacy-sur-Eure par les autorités
françaises en vertu du décret-loi de septembre 1939 qui prévoit la dissolution des
organisations communistes. Sans doute parce qu’on a trouvé à leurs domiciles des tracts
communistes, les trois Eurois passent en jugement devant la section spéciale de la
Cour d’appel de Rouen le 5 novembre 1942. Gabriel Havas écope de la plus lourde sentence :
huit ans de travaux forcés et 20 ans d’interdiction de séjour.
Il est envoyé purger sa peine à la prison de Fontevraud (Maine-et-Loire), écroué sous le numéro 2 379, dans l’ancienne abbaye du XIIe siècle devenu établissement pénitentiaire de triste réputation. Surpeuplée, les détenus, à peine nourris, vivent dans des conditions de vie et d’hygiène déplorables. Le 23 octobre, il est convoyé vers la prison de Blois où il reste jusqu’au 18 février 1944. Les autorités allemandes, arguant de questions de sécurité, réclament la fermeture des prisons politiques françaises et la livraison des détenus. L’administration pénitentiaire s’exécute sans la moindre opposition. C’est ainsi que plus de 300 détenus sont ainsi livrés aux Allemands pour être déportés. Gabriel Havas, son frère et son camarade figurent parmi eux. Il rejoint alors le camp d’internement de Compiègne-Royallieu (mle 27 829), précédent son frère de six jours. Se sont-ils vus ? Nul ne sait. Il part le 6 avril 1944 vers le KL de Mauthausen et deux jours plus tard, le 8, lors de son arrivée, il est immatriculé 62 527. Comme Marcel Dirou, il est dirigé, à une date inconnue, au Kommando de Hartheim. Les locataires du château, utilisé comme lieu d’extermination des déficients mentaux dans le cadre de l’Aktion T4, jusqu’en 1941, poursuivent l’exécution de leurs basses œuvres. Désormais, il s’agit de l’élimination dans la chambre à gaz des détenus malades, âgés ou incapables de travailler. C’est là qu’il décède le 17 août 1944.
Son nom figure sur la plaque dédiée aux déportés et fusillés de Pacy-sur-Eure, dans l’église Saint-Aquilin. Sa mémoire est aussi évoquée dans la dénomination d’une place de la ville : « place des déportés ».
Sources : SHD-Caen : 21P461925 ; AD76 :54W288; AD27 : 2E8466, 88W50; memorialgenweb.org
Françoise Passera
Mots-clés :
- 24-11-1911
- Pacy-sur-Eure, Eure
- Pacy-sur-Eure, Eure
- 29-9-1942
- Paris, Seine
- Bernay, Eure
- Rouen, Seine-inférieure
- Fontevrault, Maine-et-Loire (2379)
- Blois, Loir-et-Cher
- Compiègne, Oise (27829)
- Mauthausen (62527)
- Hartheim
- 17-8-1944
- Hartheim, Autriche




