
DIROU Marcel, Raymond, Olivier
Né le 4 mai 1919 à Paris (Seine) ; domicilié à Pacy-sur-Eure (Eure) ; déporté le 22 mars 1944 à Mauthausen; décédé le 23 août 1944 à Hartheim.
DIROU Marcel, Raymond, Olivier // Naissance : 4-5-1919 à Paris (Seine) ; Domicile : Pacy-sur-Eure Eure () ; Repression : Déporté le 22-3-1944 à ; 23-8-1944 à Hartheim (Autriche) ; Décédé
Marcel Dirou est né le 4 mai 1919 à Paris (14e arrondissement) et vit, à partir de 1931 à Pacy-sur-Eure où son père, Joseph, cheminot, a été affecté. Ils vivent à la barrière de Chambine, au niveau de la route d’Ivry, car Raymonde, la mère de Marcel est garde-barrière. Quant à lui, il exerce la profession de maçon et travaille place des Marchis à Pacy. Tous évoluent dans un milieu ouvrier proche des idées du Parti communiste. D’ailleurs, Marcel Dirou fréquente une jeune femme, Mireille Gascard, dont la famille partage aussi les mêmes opinions. Bien qu’en âge d’être mobilisé – le jeune homme a 20 ans en 1939 – il échappe à la conscription en raison de problèmes de santé. Qu’à cela ne tienne, il participera au combat à sa manière, après la défaite, en résistant contre l’occupant allemand.
Probablement dès l’année 1940, Marcel Dirou se lance dans la distribution de tracts
communistes, avec d’autres habitants de la commune, Gabriel
et Désiré Havas
et Suzanne Gascard
, la mère de Mireille. Dénoncés par un nommé Drouilly, également communiste mais agissant
pour obtenir la libération de son père interné par les Allemands, les trois militants
sont arrêtés à l’automne 1942. Le 28 septembre, alors qu’il descend du train en provenance
de Paris, Marcel Dirou est intercepté par la brigade de gendarmerie de Pacy-sur-Eure.
Il est transféré à la prison de Rouen afin d’être jugé par la section spéciale de
la Cour d’appel en même temps que les frères Havas, le 4 novembre 1942. Celle-ci le
condamne durement : cinq ans de travaux forcés et 20 ans d’interdiction de séjour
pour diffusion de tracts communistes et « menées antiallemandes ». En janvier 1943,
le jeune homme est incarcéré à la maison centrale de Fontevrault (Maine-et-Loire).
Il y arrive le 24 janvier et y reste dix mois, jusqu’au 24 octobre, date de son transfert
vers la prison de Blois où il doit finir de purger sa peine. Mais, au début de l’année
1944, les Allemands, arguant du manque de sécurité de la prison, demandent livraison
des détenus politiques … Pour les déporter. Ainsi, Marcel Dirou passe des mains de
l’administration pénitentiaire française à celle des Allemands. Il part dans un convoi
qui s’ébranle en février 1944 vers le camp de rassemblement de Compiègne-Royallieu
(mle 27 750), point de départ vers les camps de concentration du Reich. Le 25 mars, il rejoint le camp de Mauthausen (mle 59 851). Il est envoyé quelques
mois plus tard, en août, au château de Hartheim transformé, depuis l’arrivée des Nazis
au pouvoir, en centre de mise à mort. Sans doute trop affaibli par d’effroyables conditions
de travail, le jeune homme ne sert plus l’effort de production du Reich… Aussi est-il est gazé le 23 août 1944.
Son nom figure, aux côtés de celui de plusieurs de ses camarades, sur une plaque commémorative dédiée aux déportés et fusillés, en l’église Saint-Aquilin-de-Pacy.
Sources : SHD-Caen : 21P444023 ; AD76 2924W31 ; EC (Paris) ; monument-mauthausen.org, memorialgenweb.org
Ludivine Ponte
Mots-clés :
- 4-5-1919
- Paris, Seine
- Pacy-sur-Eure, Eure
- 28-9-1942
- Pacy-sur-Eure, Eure
- Rouen, Seine-Inférieure
- Fontevrault, Abbaye, Maine-et-Loire
- Blois, Loir-et-Cher
- Compiègne, Oise (27750)
- Mauthausen (59851)
- Hartheim
- 23-8-1944
- Hartheim, Autriche




