HEBERT Roland, Louis, Hildevert

HEBERT Roland, Louis, Hildevert // Naissance : 8-4-1915 à La Feuillie (Seine-Inférieure) ; Domicile : La Feuillie Seine-Inférieure () ; Repression : Déporté le 27-1-1944 à  ;  ; Rescapé Mauthausen Autriche

Son père, Alexandre Hébert, décède au front dès les premiers jours des combats de la Première Guerre mondiale, en Belgique, le 6 septembre 1914, avant la naissance de son fils. Le 9 novembre 1922, Roland est adopté par la Nation.

En 1940, il participe lui aussi à la guerre comme soldat 2e classe lors de la Campagne de France. A son retour, il est domicilié à La Feuillie (Seine-Inférieure) où il est ouvrier agricole. Il est célibataire. En 1943, il intègre le groupe de résistance de l’un des commerçants du village, Ernest Lizeaux . Ce dernier a déjà rejoint le maquis des Diables Noirs de Saint-Denis-le-Thiboult (Seine-Inférieure), dirigé par Raoul Boulanger  et affilié au réseau SOE Jean-Marie. Roland Hébert est incorporé au groupe de parachutage d’Ernest Lizeaux. En outre, il est chargé du recrutement et du camouflage de réfractaires au STO. Le 6 novembre 1943, sur dénonciation, la Gestapo mène une rafle à La Feuillie et alentours. Le groupe d’Ernest Lizeaux est démantelé. La police allemande l’incarcère à la prison Bonne Nouvelle de Rouen (Seine-Inférieure), avec ses camarades, sans doute pour des interrogatoires musclés, avant qu’à la mi-janvier 1944, elle ne décide de leurs déportations. Roland Hébert rejoint alors le camp de transit allemand de Royallieu (mle 25 260), à Compiègne (Oise). Le 27 janvier 1944, il est déporté sans jugement au KL Buchenwald (mle 44 644). Il y occupe les blocks 61, 10, puis 21. Le 19 décembre 1944, ses bourreaux le transfèrent au KL Auschwitz (mle 202 401) où il séjourne dans les blocks 10, 17 et 21. Puis on le convoie au camp de concentration de Mauthausen (mle 128 054) où il arrive le 15 février 1945. Là, il est détenu successivement aux blocks 10, 12, 21, et 22.

Enfin le 28 avril 1945, la Croix-Rouge suédoise le libère, à Mauthausen. Le 8 mai 1945, les autorités alliées le rapatrinte à l’hôtel Lutétia, à Paris ; devenu le centre d’accueil des déportés.

Il décède le 18 mai 1958 à Pont-Audemer (Eure).

Sources : SHD-Caen : 21P624691 ; SHD-Vincennes : 16P287880 ; AD 76 : 4E18996 ; asso-buchenwald-dora.com

Brigitte Garin