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LIZEAUX Ernest, Fernand

Photo : SHD-Caen

LIZEAUX Ernest, Fernand

Né le 11 octobre 1887 à Pîtres (Eure) ; domicilié à La Feuillie (Seine-Inférieure) ; déporté le 27 avril 1944 à Auschwitz ; décédé le 2 février 1945 à Plömnitz-Leau.

LIZEAUX Ernest, Fernand // Naissance : 11-10-1887 à Pîtres (Eure) ; Domicile : La Feuillie Seine-Inférieure () ; Repression : Déporté le 27-4-1944 à  ; 2-2-1945 à Plömnitz-Leau (Allemagne) ; Décédé

Ernest Lizeaux s’illustre au cours de la Première Guerre mondiale. Il est marié à Germaine Brulé depuis 1910 et père de trois filles, nées entre 1914 et 1926. Sa fille cadette, Madeleine, et son mari Léon Vancemestier Lien interne vivent sous le toit familial. Buraliste, il exploite un café-épicerie à La Feuillie où il est conseiller municipal depuis plusieurs années et jouit d’une bonne réputation.

Il est arrêté une première fois le 6 novembre 1943 par la Gestapo, dans le cadre d’une rafle mobilisant une cinquantaine de policiers, avec quatorze autres personnes de La Feuillie, apparemment pour « ses idées politiques ». Il est relâché mais cinq hommes sont déportés. Il est à nouveau arrêté le 15 mars 1944 par la Gestapo avec Léon Vancemestier, son gendre, Roger Godebout Lien interne et Louis Godemer Lien interne, à la suite d’arrestations dans le réseau Buckmaster sur la place de Rouen et la découverte d’un dépôt d’armes au garage de Georges Philippon Lien interne, le 9 mars. Chef de groupe dans le maquis des Diables noirs depuis avril 1942, il a été présenté par Raoul Boulanger Lien interne à Liewer dit « Clément » chef des réseaux Buckmaster, qu’il rejoint en novembre 1942. Un comité de parachutage est créé à La Feuillie vers mai 1942. Le 6 septembre 1943, il est responsable du premier parachutage d’armes. La réception du matériel est assurée par ses hommes, tous de La Feuillie. Le matériel est ensuite convoyé et stocké au garage Philippon. Il est reconnu agent P2.

Identifié comme membre du groupe « Combat », il est incarcéré à la prison Bonne-Nouvelle à Rouen, du 15 mars au 20 avril 1944. Puis il est interné au camp de Royallieu à Compiègne (mle 31 681) du 20 au 27 avril 1944. Le 27 avril 1944, il est déporté à Auschwitz où il transite du 30 avril au 12 mai 1944 (mle 185 953), avant d’être transféré à Buchenwald. Arrivé à Buchenwald le 14 mai 1944 (mle 53 287), il est envoyé au Kommando de Plömnitz-Leau où il décède le 2 février 1945, épuisé par le creusement d’abris industriels, au fond des puits des mines de sel.

Son nom figure sur le mémorial du maquis des Diables noirs à Saint-Denis-le-Thiboult (Seine-Maritime) et le monument aux morts à La Feuillie.

Sources : Arolsen ; SHD-Caen : 21P479319 ; AD76 : 51W424, 51W425, 51W426, 54W5363 ; Garin, B., Une famille normande dans la tourmente nazie, p. 227

Chantal Cormont

Mots-clés :

Déporté
  • 11-10-1887
  • Pîtres, Eure
  • La Feuillie, Seine-Inférieure
  • 15-3-1944
  • La Feuillie, Seine-Inférieure
  1. Rouen, Seine-Inférieure
  2. Compiègne, Royallieu, Oise (31681)
27-4-1944, I.206
  1. Auschwitz (185953)
  2. Buchenwald (53287)
Décédé
  • 2-2-1945
  • Plömnitz-Leau, Allemagne
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