VANCEMESTIER Léon, Charles, Noël

VANCEMESTIER Léon, Charles, Noël // Naissance : 12-8-1915 à Etrépagny  (Eure) ; Domicile : Bernay  Seine-Inférieure () ; Repression : Déporté le 27-4-1944 à  ; 7-12-1944 à Mülsen (Allemagne) ; Décédé

Léon Vancemestier a épousé Madeleine Lizeaux, fille d’Ernest Lizeaux , le 20 juillet 1938, et demeure sous son toit à La Feuillie. Il exerce la profession d’ajusteur mécanicien. Comme son beau-père, Il entre dans le réseau Buckmaster Jean-Marie en novembre 1942. Le 6 septembre 1943, il participe à la réception de containers d’armes et d’explosifs parachutés dans les environs de La Feuillie pour le réseau Buckmaster. Son beau-père dirige l’opération. Sur le terrain s’activent aussi son frère Jean (de Bézancourt), et des hommes de La Feuillie, notamment Louis Godemer  et Roger Godebout  ou encore Albert Bataille. Les containers sont prestement ramassés, cachés et transportés au garage Philippon , à Sotteville-lès-Rouen. Faisant partie du maquis des Diables noirs, il a forcément à son actif d’autres actions résistantes. Il est reconnu agent P2. La série d’arrestations dans le réseau Buckmaster sur Rouen et notamment celle de Georges Philippon et la perquisition de son garage où étaient cachées les armes, conduisent à nouveau la Sipo-SD à La Feuillie où une rafle a déjà eu lieu le 6 novembre 1943.

Le 15 mars 1944, le résistant est arrêté chez lui, ainsi que Ernest Lizeaux, Godemer et Godebout. Selon le rapport du 16 mars 1944 de l’inspecteur Alie, un policier acquis à la Collaboration, il ne reconnaît que le parachutage d’armes.

Identifié comme membre du groupe « Combat », il est incarcéré à la prison Bonne-Nouvelle à Rouen, du 15 mars au 20 avril 1944, puis interné au camp de rassemblement de Royallieu à Compiègne (mle 31 719). Faisant partie du convoi dit « des Tatoués », le 3e convoi de non-juifs à destination du KL Auschwitz, il est déporté le 27 avril 1944. Il entre dans le camp le 30 avril et en sort le 12 mai 1944 (mle 186 511). Comme la plupart des autres « Tatoués », il est transféré au camp de concentration de Buchenwald (mle 53 289) où il entre le 14 mai. Puis il est envoyé à celui de Flossenbürg, le 25 mai 1944 (mle 10 290). Il décède le 7 décembre 1944 dans le Kommando de Mülsen Saint-Micheln où les détenus travaillent dans des conditions extrêmes à la construction d’avions Messerchmidt.

Son nom est inscrit sur le mémorial du maquis des Diables noirs à Saint Denis-du-Thiboult et sur le monument aux morts de La Feuillie.

Sources : Arolsen; SHD-Caen : 21P543331 ; AD76 : 54W5363, 51W425 ; EC Etrépagny (en ligne) ; B.Garin, Une famille normande dans la tourmente nazie, p. XX

Chantal Cormont