
Photo : SHD-Caen
BASTION Roger, Victor, Auguste, René
Né le 30 juillet 1913 à Châteaubriant (Loire-Inférieure) ; domicilié à Caen (Calvados) ; fusillé le 21 septembre 1942 à Suresnes (Seine).
BASTION Roger, Victor, Auguste, René // Naissance : 30-7-1913 à Châteaubriant (Loire-Inférieure) ; Domicile : Caen Calvados () ; Repression : Fusillé le 21-9-1942 à Suresnes (Seine) ; Décédé
Aux lendemains de la Grande Guerre, la famille de Roger Bastion vient s’installer à Caen où son père, Victor, a été affecté au dépôt SNCF. Ouvrier forgeron aux aciéries de la Société Métallurgique de Normandie (SMN), célibataire, Roger Bastion habite chez ses parents, 33 rue d’Auge. Membre des Jeunesses communistes à partir de 1934, il devient secrétaire de la section locale du Parti communiste, puis secrétaire fédéral en décembre 1938.
Démobilisé en août 1940, Roger Bastion constitue avec André Lenormand
de Dives-sur-Mer et René Plantagenest, ancien secrétaire départemental du Secours
rouge, le premier triangle de la direction du Parti communiste clandestin. Bien qu’étroitement
surveillé par la police, il parvient à former un petit groupe à Caen, spécialement
chargé de distribuer des tracts dans les milieux ouvriers. Lors du démantèlement de
celui-ci, en janvier 1941, il est momentanément incarcéré puis remis en liberté faute
de preuves. Dans les jours qui suivent l’invasion de l’URSS par les armées hitlériennes,
la police française multiplie les arrestations de militants communistes dans le Calvados.
Pour y échapper, Roger Bastion, alias « Louis », entre alors dans une clandestinité
totale, assurant encore quelques mois ses responsabilités avant d’être envoyé à l’automne
1941 dans la Manche pour y diriger la résistance communiste, en remplacement d’André
Defrance
, lui-même envoyé dans l’Oise. Il est arrêté par la police judiciaire de Paris le
18 février 1942 en gare de Cherbourg (Manche), en même temps que plusieurs autres
responsables clandestins de la région, notamment Jules Mesnil
, Henri Messager
et Louis Canton
qui lui avaient succédé dans le Calvados.
Remis aux Allemands, Roger Bastion est détenu au quai de l’horloge à Paris puis à la prison de La Santé et enfin le 24 août au fort de Romainville (mle 717) aux Lilas.
Roger Bastion est fusillé le 21 septembre 1942 au Mont-Valérien, à 9h20. Il figure parmi les 46 otages exécutés ce jour-là en représailles d’attentats commis contre des soldats allemands dans la région parisienne. Son corps est inhumé au cimetière de Pantin.
Son nom figure sur le monument aux morts des Ponts-de-Cé (Maine-et-Loire). Il est aussi inscrit sur le monument commémoratif en forme de cloche du Mont-Valérien. Une rue de Caen porte par ailleurs son nom.
Sources : SHD-Caen : 21P421920 ; Quellien J., Livre-Mémorial des victimes du nazisme dans le Calvados, 2004, p. 24 ; fusilles-40-44.maitron.fr ; memorialgenweb.org
Jean Quellien
Mots-clés :
- 30-7-1913
- Châteaubriant, Loire-Inférieure
- Caen, Calvados
- 18-2-1942
- Cherbourg, Manche
- Paris, quai de l'Horloge, Seine
- Paris, Prison de la Santé, Seine
- Les Lilas, Fort de Romainville, Seine (717)
- 21-9-1942
- Suresnes, Seine




