HERBIN Hyppolite

HERBIN Hyppolite // Naissance : 22-8-1900 à Dugny-sur-Meuse (Meuse) ; Domicile : Dugny-sur-Meuse Meuse () ; Repression : Tué en action le 2-6-1944 à Argentan (Orne) ; Décédé

Fils d’Ernest Herbin, cultivateur et de sa femme Marie Collin, sans profession, Hyppolite Herbin grandit dans la ferme familiale située sur la commune de Dugny-sur-Meuse à quelques kilomètres au sud de Verdun. En 1943, célibataire, il réside toujours chez ses parents dans son village natal et exerce la profession de chauffeur aux Coopérateurs de Lorraine.

Selon le chef départemental de la Résistance de la Meuse, Hyppolite Herbin dit « Polyte » intègre en juillet 1943 le groupe constitué par Louis Piquet dans le secteur de Dugny-sur-Meuse et participe à deux parachutages d’armes et d’explosifs. C’est à l’issue de ce second parachutage qu’il est arrêté par la Sipo-SD le 27 décembre 1943 avec d’autres membres du groupe dont Louis Piquet accusé de « dépôt d’armes de guerre, activité de franc-tireur et détention d’armes et d’explosifs ». Lui et ses compagnons sont incarcérés le lendemain à la prison Charles III de Nancy. Condamné à mort, Hyppolite Herbin réussit à s’évader le 31 janvier 1944 et rejoint un groupe de résistants à Chelles en Seine-et-Marne. Doté par le chef de la résistance locale, Jean Lafont, de faux papiers au nom de Marcel Wuillaume né le 23 août 1904 à Lorient, manœuvre à Chelles, il est envoyé en mars 1944 dans l’Orne et hébergé dans une ferme à Écorches près de Trun. Il poursuit alors son activité clandestine au sein du corps franc Vengeance dirigé par Louis Guéné . Aux côtés de Marius Amiot , chef de la IVe section du corps franc trunois, il participe activement à des opérations de récupération et de transport d’armes et à la saisie de tickets d’alimentation lors de cambriolages dans des mairies voisines pour approvisionner des maquis en Seine-et-Oise et dans la Creuse.

Le 25 mai 1944, Hyppolite Herbin et Marius Amiot sont arrêtés à leur domicile par la milice française après une enquête menée par le service de répression des menées antinationales de Paris. Ayant tenté de s’échapper au cours de son interpellation à Écorches, Hyppolite Herbin est grièvement blessé par balles. Hospitalisé à Argentan, il meurt des suites de ses blessures le 2 juin. Il est inhumé au cimetière de la ville sous sa fausse identité.

Son nom figure au monument aux morts de Dugny-sur-Meuse et sur une plaque commémorative située dans le cimetière d’Argentan.

Sources : SHD-Caen : 21P53742 ; AD61 : 41J217 ; AD55 : 1R690, 2E170 ; EC (Argentan) ; AERI, La Résistance dans l’Orne ; memorialgenweb.org, fusilles-40-44.maitron.fr (notice de Louis, Marie Piquet)

Sébastien Beuchet