
GUENE Louis, Bernard
Né le 5 août 1913 à Saint-Pierre-des-Nids (Mayenne) ; domicilié à Trun (Orne) ; exécuté le 26 juin 1944 à Neauphe-sur-Dives (Orne).
GUENE Louis, Bernard // Naissance : 5-8-1913 à Saint-Pierre-des-Nids (Mayenne) ; Domicile : Trun Orne () ; Repression : Exécuté le 26-6-1944 à Neauphe-sur-Dives (Orne) ; Décédé
Louis Guêné est le fils d’Adolphe Guêné, cantonnier et de Marie Vallée, sans profession, domiciliés à Saint-Pierre-des-Nids. Il apprend le métier d’ouvrier plâtrier et carreleur. En 1937, il se marie à Bellême (Orne) avec Jeanne Morin et deux enfants naissent de leur union : Liliane en 1939 et Alexandrinette en 1942. En septembre 1939, il est rappelé au service dans une compagnie de défense antiaérienne et participe aux combats de la bataille de France. Démobilisé après l’armistice, il reprend son activité d’artisan plâtrier à Trun où il réside rue de la Cavée d’Auge avec sa femme et ses deux filles.
En février 1942, Louis Guêné intègre le petit groupe de résistants constitué autour
de René Sénaque, artisan électricien à Trun, qui rejoint le mouvement Vengeance en
septembre 1943. Devenu chef de groupe sous le pseudonyme de « Bertrand », Louis Guêné
forme les jeunes recrues au maniement des armes et des explosifs et assure la distribution
des journaux clandestins du mouvement. Il apporte également son aide aux réfractaires
au STO en leur trouvant un lieu de camouflage et en leur distribuant de faux papiers
grâce à la complicité d’Albert Giroux
, imprimeur à Argentan (Orne) et membre des FTP.
Après l’arrestation début mars 1944 d’un groupe de maquisards à Vrigny dans l’Orne,
plusieurs membres du mouvement Vengeance trunois dont Louis Guêné sont identifiés
par la police française. Recherché, il prend le maquis près des Moutiers-en-Auge (Orne).
Le débarquement en Normandie pousse le groupe à multiplier les opérations pour entraver
les mouvements de troupes de l’ennemi en abattant des arbres sur les routes. Dans
la nuit du 24 au 25 juin 1944, Louis Guêné accompagné de six autres membres du groupe
dont René Allais
et Roger Chaplain
, minent le pont de La Harangerie situé à Neauphe-sur-Dives entre Trun et Chambois
(Orne). Le lendemain, l’explosion de l’une des mines au passage d’un convoi allemand
provoque une enquête de la Gestapo. Dénoncé, Louis Guêné est arrêté à son domicile le 26 juin au matin ainsi que René
Allais et Roger Chaplain. Torturés, ils avouent avoir miné le pont et sont contraints
de désamorcer les charges restantes avant d’être fusillés sur place.
Son nom est inscrit au monument aux morts de Trun et une rue de la commune a été rebaptisée « Louis Guêné » le 12 septembre 1999. Une plaque commémorative en l’honneur des trois fusillés est érigée sur le mur de son ancien domicile.
Sources : SHD-Caen : 21P620737 ; EC (Saint-Pierre-des-Nids) ; AERI, La Résistance dans l’Orne, cédérom ; sites : memorialgenweb.org, fusilles-40-44.maitron.fr
Sébastien Beuchet
Mots-clés :
- 5-8-1913
- Saint-Pierre-des-Nids, Mayenne
- Trun, Orne
- 26-6-1944
- Neauphe-sur-Dives, Orne
- 26-6-1944
- Neauphe-sur-Dives, Orne




