CHAPLAIN Roger, Maxime

CHAPLAIN Roger, Maxime // Naissance : 10-12-1924 à Le Cercueil (Orne) ; Domicile : Silly-en-Gouffern Orne () ; Repression : Exécuté le 26-6-1944 à Neauphe-sur-Dives (Orne) ; Décédé

Fils de Clément Chaplain, bouilleur de cru, et d’Armel Colombes, sans profession, Roger naît au domicile parental au village des Bruyères sur la commune du Cercueil située en lisière de la forêt d’Écouves.

Domicilié au lieu-dit Méguillaume à Silly-en-Gouffern, il entre en résistance à une date indéterminée au sein du mouvement Vengeance de Trun dirigé par René Sénaque. Après le débarquement allié en Normandie, il prend part à des opérations de ralentissement des troupes allemandes en édifiant des barrages de fortune à l’aide d’arbres abattus. Dans la nuit du 24 au 25 juin 1944, sous les ordres du chef de groupe Louis Guêné , il participe avec d’autres camarades dont René Allais  au minage du pont de La Harangerie situé à Neauphe-sur-Dives entre Trun et Chambois (Orne). À l’aube, l’explosion de l’une des mines au passage d’un convoi allemand pousse la Gestapo d’Argentan à mener l’enquête pour retrouver les auteurs du sabotage. Dénoncé par un membre du mouvement retourné par la police allemande, Roger Chaplain est arrêté au petit matin du 26 juin avec son camarade René Allais dans un bâtiment de l’exploitation Lécuyer située au lieu-dit Magny à Trun. Conduits à la ferme Leplat à Neauphe-sur-Dives, ils y retrouvent Louis Guêné également appréhendé à son domicile. Les trois hommes subissent un violent interrogatoire pendant plusieurs heures avant de reconnaître avoir miné le pont de La Harangerie. Après avoir été contraints de désamorcer les mines restantes non-explosées, ils sont conduits vers 13 heures dans un herbage à proximité et exécutés sommairement.

Inscrit sur le monument aux morts de Silly-en-Gouffern, le nom de Roger Chaplain est aussi gravé sur le mur commémoratif construit en l’honneur des « Victimes des batailles de 1944 » situé près de l’église de Tournai-sur-Dives (Orne) et sur une stèle placée à l’intérieur de l’édifice. Une autre plaque est érigée sur le mur de l’ancien domicile de Louis Guêné à Trun en l’honneur des trois fusillés. Roger Chaplain est inhumé aux côtés de son frère Robert, spahi de la 2e division blindée tué au combat le 14 septembre 1944.

Sources : SHD-Caen : 21P324076 ; EC (Le Cercueil) ; AERI, La Résistance dans l’Orne, cédérom ; memorialgenweb.org, fusilles-40-44.maitron.fr

Sébastien Beuchet