
ALLAIS René, Jules, Henri
Né le 21 février 1924 à Bernières (Seine-Inférieure) ; domicilié au Havre (Seine-Inférieure) ; exécuté le 26 juin 1944 à Tournai-sur-Dives (Orne).
ALLAIS René, Jules, Henri // Naissance : 21-2-1924 à Bernières (Seine-Inférieure) ; Domicile : Le Havre Seine-Inférieure () ; Repression : Exécuté le 26-6-1944 à Neauphe-sur-Dives (Orne) ; Décédé
René Allais est issu d’un milieu modeste, son père André est chauffeur d’auto et sa mère, Ernestine Mutel, exerce le métier de femme de chambre. Le couple réside à Bernières, une petite commune du Pays de Caux située près de Bolbec en Seine-Inférieure.
Ce jeune apprenti-tourneur à l’usine Schneider du Havre où il a élu domicile, se camoufle
dans l’Orne, à Trun, afin d’échapper à sa réquisition pour le travail obligatoire
en Allemagne. En décembre 1943, il rejoint le mouvement Vengeance dirigé localement
par René Sénaque, artisan électricien trunois. Aux côtés du chef de groupe Louis Guêné
, il assure le transport et le camouflage d’armes puis se forme à leur maniement.
En juin 1944, René Allais est employé comme domestique de ferme à la ferme Lécuyer
située au lieu-dit Magny à Trun. Depuis le débarquement en Normandie, les membres
du groupe multiplient les actions pour entraver les mouvements de troupes de l’ennemi
en abattant des arbres sur les routes. Dans la nuit du 24 au 25 juin 1944, le jeune
réfractaire et quatre de ses camarades dont Roger Chaplain
, dirigés par Louis Guêné, minent le pont de La Harangerie situé à Neauphe-sur-Dives
entre Trun et Chambois (Orne) comme le relate un courrier de la préfecture de l’Orne :
« Ils placèrent à cet effet trois mines antichars qu’ils avaient dérobées aux Allemands
quelques jours plus tôt. Une seule de ces mines explosa le 25 juin 1944, vers 6 heures,
au passage d’un camion militaire allemand. Le véhicule fut complètement détruit et
les occupants plus ou moins sérieusement blessés. La Feldgendarmerie et les services de la Gestapo d’Argentan ouvrirent immédiatement une enquête pour retrouver les responsables de
ce sabotage. Sur la dénonciation d’un homme du groupe de la Résistance qui devint
par la suite un agent des services de la Gestapo, Allais et ses deux compagnons furent appréhendés le 26 juin 1944 par les Allemands ».
Arrêtés à l’aube, ils sont interrogés pendant plusieurs heures à la ferme Leplat à
Neauphe-sur-Dives. Torturés, ils avouent avoir miné le pont et sont contraints de
désamorcer les charges restantes. Ils sont fusillés peu après dans un herbage voisin.
Le nom de René Allais est gravé sur le monument commémoratif aux « Victimes des batailles de 1944 » situé près de l’église de Tournai-sur-Dives et sur une stèle placée à l’intérieur de l’édifice. Une plaque en l’honneur des trois fusillés est érigée sur le mur de l’ancien domicile de Louis Guêné à Trun.
Sources : SHD-Caen : 21P244487, 21P696813 ; EC (Bernières) ; AERI, La Résistance dans l’Orne, cédérom ; memorialgenweb.org ; fusilles-40-44.maitron.fr
Sébastien Beuchet
Mots-clés :
- 21-2-1924
- Bernières, Seine-Inférieure
- Le Havre, Seine-Inférieure
- Trun, Orne
- 26-6-1944
- Neauphe-sur-Dives, Orne
- 26-6-1944
- Neauphe-sur-Dives, Orne




