
Photo : ONaCVG
AMIOT Marius, Germain, Auguste
Né le 25 octobre 1908 à Villedieu-lès-Bailleul (Orne) ; domicilié à Villedieu-lès-Bailleul ; déporté le 28 juillet 1944 au camp de Natzweiler-Struthof ; rescapé.
AMIOT Marius, Germain, Auguste // Naissance : 25-10-1908 à Villedieu-lès-Bailleul (Orne) ; Domicile : Villedieu-lès-Bailleul Orne () ; Repression : Déporté le 28-7-1944 à ; ; Rescapé Dachau Allemagne
Les 24 et 25 mai 1944, Jean Chappe, Hyppolite Herbin
et Marius Amiot, membres du corps franc Vengeance de Trun (Orne) dirigé par Louis
Guéné
sont arrêtés par la police française après une enquête menée par le service de répression
des menées antinationales de Paris. Marius Amiot dit « Charlot » est appréhendé à
son domicile à Villedieu-lès-Bailleul.
Fils d’Eugène Amiot journalier et de Marie Azéline Basset ménagère, Marius Amiot est célibataire et exerce la profession de chauffeur-mécanicien lorsqu’il rejoint le mouvement Vengeance en octobre 1943. Chef de la IVe section du corps-francs trunois, il participe activement à des opérations de récupération et de transport d’armes et assure le rôle d’agent recruteur. Sur l’ordre de Louis Guéné agissant à la demande des dirigeants parisiens du mouvement Vengeance, le groupe organise la saisie de tickets d’alimentation lors de cambriolages dans des mairies voisines afin d’approvisionner des maquis en Seine-et-Oise et dans la Creuse.
Après son arrestation sur dénonciation, Marius Amiot est interné au château des Ducs à Alençon (Orne) puis convoyé à la prison de Fresnes (Seine) le 30 juin 1944. Il fait partie des 33 déportés classés Nacht und Nebel (NN) qui quittent le 28 juillet 1944 la gare de l’Est dans un wagon cellulaire accroché au train de voyageurs du Paris-Berlin. Le lendemain, il est immatriculé au KL de Natzweiler-Struthof (mle 20 175). À l’approche de l’armée alliée, les détenus sont évacués sur le camp de concentration de Dachau. Marius Amiot y est transféré le 4 septembre 1944 (mle 99 543) puis dirigé quatre jours plus tard au Kommando d’Ottobrunn situé au sud de Munich où les déportés sont employés à la construction d’un institut militaire de recherches aéronautiques (Luftfahrt-Forschungsanstalt-München).
Marius Amiot est libéré par l’armée américaine au camp de Dachau le 29 avril 1945. Au cours de son rapatriement en France, son passage est enregistré au centre d’accueil de Strasbourg (Bas-Rhin) le lendemain de la capitulation allemande.
Marius Amiot décède à Fel (Orne) le 3 novembre 1975.
Sources : Archives Arolsen ; SHD-Caen : 21P659669 ; AD61 : 41J217 ; EC (Villedieu-lès-Bailleul) ; AERI, La Résistance dans l’Orne, cédérom ; Bourdin G., Les 500 déportés de l’Orne, p. 66.
Sébastien Beuchet
Mots-clés :
- 25-10-1908
- Villedieu-lès-Bailleul, Orne
- Villedieu-lès-Bailleul, Orne
- 25-5-1944
- Villedieu-lès-Bailleul, Orne
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- Fresnes, Seine
- Natzweiler (20175)
- Dachau (99543)
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- Dachau (99543)
- 29-4-1945
- Dachau, Allemagne




