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HEUILLARD Georges, Albert
Né le 5 août 1899 à Magny-en-Vexin (Seine-et-Oise) ; domicilié à Neuf-Marché (Seine-Inférieure) ; déporté le 17 janvier 1944 à Buchenwald ; rescapé.
HEUILLARD Georges, Albert // Naissance : 5-8-1899 à Magny-en-Vexin (Seine-et-Oise) ; Domicile : Neuf-Marché Seine-Inférieure () ; Repression : Déporté le 17-1-1944 à ; ; Rescapé Flossenbürg Allemagne
Marié en 1923 avec Marie Chéreau, divorcé en 1942, Georges Heuillard a trois enfants : Charles, Jacques et Claude, nés en 1924, 1925 et 1927. Il est directeur de coopérative agricole, maire de Neuf-Marché depuis 1934 et conseiller général. Radical-socialiste, il est démis de ses fonctions de maire le 15 juillet 1940.
Engagé volontaire pendant la Première Guerre mondiale et sous-officier mobilisé en
1939, il a une expérience combattante. Il entre en Résistance dès juin 1940, comme
FTP, puis en 1942-1943 il œuvre pour le groupe France Combattante de Gisors (Eure),
dirigé par Albert Forcinal
. En octobre 1942, il rejoint le réseau Buckmaster Prosper (Prosper Physician pour
le SOE), suivi de ses fils. Devenu « Amilcar », il participe à des parachutages d’armes
et à leur camouflage dans la forêt de Lyons (Eure). Il aide les réseaux Asturies et
Évasion (sauvetage d’aviateurs américains). Enfin il organise un groupe de combat
sur Neuf-Marché et Gournay-en-Bray (Seine-Inférieure). Le démantèlement du réseau
Prosper mène à lui. Le 9 août 1943, sa maison est cernée par des soldats de la Luftwaffe,
la Feldgendarmerie et la Gestapo. Il réussit à prendre la fuite, mais deux de ses
fils sont pris en otage et incarcérés à Fresnes (Seine). Jean Argence
est arrêté aussi. Georges Heuillard est arrêté à Paris, le 17 août 1943, par la Gestapo
et ses fils sont libérés. À Neuf-Marché, on parle de dénonciation par une ancienne
téléphoniste de la Poste de Gournay, originaire de Suisse allemande, multilingue,
perçue comme une espionne au service des Allemands.
Interné à la prison de Fresnes jusqu’au 29 novembre 1943, il est torturé au point d’être hospitalisé. Il est ensuite transféré au camp de Royallieu à Compiègne (mle 21 280) et déporté le 17 janvier 1944 à Buchenwald (mle 39 863). Le 24 février 1944, il est envoyé à Flossenbürg (mle 6 421), puis affecté au Kommando de Janowitz ou de Hradischko le 3 mars 1944, et renvoyé au camp principal le 4 août 1944. Évacué, il se retrouve le 2 mai 1945 à Prague où il est brutalisé. C’est à Kaplice à la frontière austro-tchèque qu’il est libéré le 8 mai 1945 par la division russe Vlassov. Vu son état, il est hospitalisé en Autriche. Rapatrié à Paris le 15 juin 1945, il entre à l’hôpital Tenon. Le 14 juillet 1945, il est nommé membre de l’Assemblée consultative. Il est homologué agent P2 et sous-lieutenant.
Affaibli par la déportation, il décède le 11 octobre 1952 à Neuf-Marché, où une statue et une avenue honorent sa mémoire. Des rues portent son nom à dans trois communes de la Seine-Maritime : Gournay-en-Bray, Barentin, le Havre.
Sources : Arolsen, SHD-Caen : 21P571497, AD76 : 51W423, 3868W50 ; Garin, B., Une famille normande, p. 133 ; asso-flossenburg.com, Wikipedia
Chantal Cormont
Mots-clés :
- 5-8-1899
- Magny-en-Vexin, Seine-et-Oise
- Neuf-Marché, Seine-Inférieure
- 17-8-1943
- Paris, Seine
- Fresnes, Prison centrale de Fresnes, Seine
- Compiègne, Royallieu, Oise (21280)
- Buchenwald (39863)
- Flossenbürg (6421)
- Janowitz (6421)
- Flossenbürg (6421)
- 8-5-1945
- Flossenbürg, Allemagne




