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ARGENCE Jean

Né le 2 juillet 1913 à Puilaurens-Lapradelle (Aude) ; domicilié à Neuf-Marché (Seine-Inférieure), déporté le 17 janvier 1944 à Buchenwald ; rescapé.

ARGENCE Jean // Naissance : 2-7-1913 à Puilaurens-la-Pradelle (Aude) ; Domicile : Neuf-Marché Seine-Inférieure () ; Repression : Déporté le 17-1-1944 à  ;  ; Rescapé Bergen-Belsen Allemagne

Deux diplômes attestent de l’engagement de Jean Argence dans la Résistance au service des alliés. L’un est émis par l’association franco-britannique qui lui attribue la « Croix d’Honneur du mérite franco-britannique » et l’autre par le Président des États-Unis d’Amérique, Dwight Eisenhower pour avoir sauvé des soldats alliés. En effet, Jean Argence, membre du réseau Prosper/Buckmaster, participe à la réception et au camouflage d'armes parachutées en forêt de Lyons, à l’est de Rouen (Seine-Inférieure). Il est également actif auprès de l’ASB, Action service britannique, dans le secteur Oise et Eure sous les ordres de Derling et de Gilbert Normand. Le 9 août 1943, Jean Argence est arrêté par la Gestapo à son domicile suite à la découverte d’un dépôt d'armes. Agé de 30 ans, il est marié à mademoiselle Le Bouédec et père d’une fille prénommée Nicole, née le 7 septembre 1941. Il utilise sa profession de garde-forestier dans ses activités de résistant : on aurait trouvé un dépôt d’armes au voisinage de la maison forestière qu’il habitait.D’abord interné à la prison de Fresnes (Seine) le 9 août 1943, il est dirigé le 30 novembre suivant, vers le camp de Royallieu à Compiègne dans l’Oise (mle 21 260).

En janvier 1944, Jean Argence est déporté par le sixième convoi qui arrive à Buchenwald le 19 avec 1 942 prisonniers. Il devient le matricule 39 891. Dans le même groupe de résistance, Nicolas Laurent, André Marie Lien interne avocat et futur député, Georges Heuillard Lien interne, maire de Neuf-Marché, sont également déportés à Buchenwald. Un mois après, le 17 février 1944, Jean Argence est affecté au Kommando de Dora où sont assemblées, dans un tunnel, les fusées A4-V2. Par deux fois, il doit se rendre au Revier, en mars et en juillet 1944. Jean Argence reste à Dora jusqu’à l’évacuation, le 4 avril 1945. À cette date, les SS emmènent les détenus dans des « marches de la mort ». Ils arrivent le 8 avril aux casernes de Bergen-Belsen où l’armée britannique les libèrent le 15 avril.

Jean Argence est rapatrié, le 29 avril 1945, en France, en très mauvaise santé, tout comme ses deux camarades, André Marie et Georges Heuillard. Il décède le 6 décembre 1949 à Neuf-Marché des suites des mauvais traitements subis lors de sa déportation.

Sources : SHD-Caen : 21P659927 ; L. Thiery (dir.), Livre des 9 000 déportés de Dora, p 39-40.

Joëlle Helleboid-Allouchery

Mots-clés :

Déporté
  • 2-7-1913
  • Puilaurens-la-Pradelle, Aude
  • Neuf-Marché, Seine-Inférieure
  • 9-8-1943
  • Neuf-Marché, Seine-Inférieure
  1. Fresnes, Prison centrale de Fresnes, Seine
  2. Compiègne, Royallieu, Oise (21260)
17-1-1944, I.171
  1. Buchenwald (39891)
  2. Dora (39891)
  3. Bergen-Belsen
Rescapé
  • 15-4-1945
  • Bergen-Belsen, Allemagne
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