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HEURTAUT André

Photo : ONaCVG

HEURTAUT André

Né le 13 novembre 1906 à Rouen (Seine-Inférieure) ; domicilié à Sotteville-lès-Rouen (Seine-Inférieure) ; déporté le 24 janvier 1943 à Sachsenhausen ; rescapé.

HEURTAUT André // Naissance : 13-11-1906 à Rouen (Seine-Inférieure) ; Domicile : Sotteville-lès-Rouen Seine-Inférieure () ; Repression : Déporté le 24-1-1943 à  ;  ; Rescapé NA NA

Marié en 1929 avec Simonne Fortin, André Heurtaut a deux enfants. La famille vit au n°226 rue de la République à Sotteville-lès-Rouen et occupe un poste d’ajusteur aux Chemins de Fer, aux ateliers de Buddicom. Il divorce le 11 février 1941.

En octobre 1941, il rejoint des collègues dans la Résistance, notamment Gustave Pimont Lien interne et Roger Sampic Lien interne.

Il est arrêté par la Feldgendarmerie le 21 octobre 1941 à son domicile, sur dénonciation, semble-t-il, d’un ingénieur des ateliers de Buddicom, pour présomption de sabotage, dans la même affaire que le serrurier Gabriel Lemaire Lien interne, le mouleur sur cuivre André Poirier Lien interne et le soudeur autogène Roger Sampic. En effet, les Allemands soupçonnent les cheminots de Sotteville d’avoir fabriqué les outils retrouvés sur place après le déraillement d’un train à Pavilly, mais ne parviennent pas à trouver la moindre preuve malgré une enquête minutieuse.

Quoiqu’il en soit, André Heurtaut est incarcéré, comme la centaine de militants communistes arrêtés en représailles au déraillement du train de Pavilly, à la caserne Hatry du 21 au 29 octobre 1941, puis le militant est transféré au camp d’internement sous administration allemande de Compiègne (mle 2 083), au quartier de Royallieu. Il y reste jusqu’à la mise en œuvre de l’opération Meerschaum. Celle-ci prévoit la déportation des détenus vers les usines de guerre du Reich dont les besoins de main-d’œuvre sont importants.

Il fait partie du premier convoi massif de plus de 1500 hommes destinés au camp de concentration de Sachsenhausen, parti le 24 janvier 1943 (mle 59 192). Il est affecté au travail forcé dans le Kommando Heinkel, une usine qui fabrique 24 heures sur 24, par équipes 10 heures par jour, le seul bombardier lourd de la Luftwaffe.

Il survit à la marche meurtrière d’évacuation du camp et est libéré par l’armée russe et américaine alors qu’il marche en colonne en direction de Lübeck. Très amaigri, il est rapatrié le 22 mai 1945 vie le centre d’accueil frontalier d’Hazebrouck (Nord).

Au retour, il se marie en 1945 avec Lucienne Gloro et reprend son emploi à la SNCF, sur un poste de serrurier.

Il décède à Petit-Quevilly le 24 août 1991, âgé de 84 ans.

Source : SHD-Caen : 21P571514

Catherine Voranger

Mots-clés :

Déporté
  • 13-11-1906
  • Rouen, Seine-Inférieure
  • Sotteville-lès-Rouen, Seine-Inférieure
  • 21-10-1941
  • Sotteville-lès-Rouen, Seine-Inférieure
  1. Rouen, Caserne Hatry, Seine-Inférieure
  2. Compiègne, Royallieu, Oise (2083)
24-1-1943, I.074
  1. Sachsenhausen (59192)
  2. Heinkel (59192)
Rescapé
  • 5-5-1945
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