
KACIAF Mordko, dit Max
Né le 8 mars 1890 à Fălești (Empire russe) ; domicilié à Bois-Guillaume (Seine-Inférieure) ; déporté le 22 juin 1942 à Auschwitz ; assassiné.
KACIAF Mordko, dit Max // Naissance : 8-3-1890 à Falesti (Empire russe) ; Domicile : Bois-Guillaume Seine-Inférieure () ; Repression : Déporté le 22-6-1942 à ; 30-7-1942 à Auschwitz (Pologne) ; Assassiné
Max Kaciaf a vécu en Bessarabie (Moldavie), où son père était marchand de bestiaux, avant d’émigrer en France en 1913. Fourreur puis commerçant, il est installé dans le 11e arrondissement de Paris et se marie en janvier 1918 avec sa compatriote Haïa Bernstein. Les époux, naturalisés Français par décret du 9 février 1928, ont sept enfants nés entre 1918 et 1930, quatre filles et trois garçons dont un décédé en bas âge. À Paris, Max Kaciaf exploite un commerce de vêtements imperméables sur le boulevard du Temple, mais il a aussi trois magasins en province, dont un à Rouen (Seine-Inférieure) depuis 1921. Vers le début des années 1930, il élit domicile avec sa famille au 25 rue de Diane à Bois-Guillaume, dans l’agglomération rouennaise.
C’est là que parce que Juif, il est victime des persécutions nazies et vichystes. Son magasin rouennais de confections et nouveautés, la Maison Max sise 23-29 rue des Augustins puis réinstallée rue Martainville après le grand incendie de juin 1940, est enregistré comme commerce juif dès l’automne 1940, en vue de son aryanisation. Le fonds est liquidé en 1941 et Max Kaciaf est radié du registre du commerce. Les indemnités pour l’immeuble sinistré dont il était propriétaire doivent par ailleurs revenir au Commissariat aux questions juives. Mais entre-temps, il a été arrêté. Le 6 mai 1942 à l’heure du couvre-feu, la gendarmerie française est venue le chercher à son domicile, dans la rafle des hommes juifs de moins de 55 ans planifiée pour Rouen et sa région par la Gestapo de Paris et la Sipo-SD régionale. Transféré à la prison rouennaise Bonne-Nouvelle, puis le 12 mai à Drancy, il est déporté à Auschwitz dans le convoi no 3 du 22 juin 1942. Entré dans le camp sous le matricule 41 324, il y est assassiné le 30 juillet 1942.
Son épouse et ses enfants ont quitté la zone occupée en 1941/1942, mais sa fille Rosette
et son fils Samuel Robert
sont arrêtés en 1944 et déportés eux aussi sans retour. Le nom de Max Kaciaf est
inscrit sur la stèle des morts en déportation de la synagogue de Rouen et sur le Mur
des Noms du Mémorial de la Shoah à Paris.
Sources : AN : BB/11/10575 (43028x27), AJ38, 4973/5057 et 4993/Kaciaff, F/9/5703 ; SHD-Caen : 21P 467 371 ; AD76 : 3352W2, 51W170 ; EC (Saint-Mandé, Paris) ; ressources.memorialdelashoah.org, auschwitz.org, gallica.bnf.fr
Corinne Bouillot
Mots-clés :
- 8-3-1890
- Falesti, Empire russe
- Bois-Guillaume, Seine-Inférieure
- 6-5-1942
- Bois-Guillaume, Seine-Inférieure
- Rouen, Seine-Inférieure
- Drancy, Seine
- Auschwitz (41324)
- 30-7-1942
- Auschwitz, Pologne




