Télécharger le XML
Pas d’illustration disponible

KACIAF Rosette

Née le 18 novembre 1918 à Paris (11e) ; domiciliée à Bois-Guillaume (Seine-Inférieure) ; déportée le 7 mars 1944 à Auschwitz ; assassinée.

KACIAF Rosette // Naissance : 18-11-1918 à Paris (Seine) ; Domicile : Bois-Guillaume Seine-Inférieure () ; Repression : Déportée le 7-3-1944 à  ;  ; Assassinée

Rosette est née d’un père négociant, Mordko Kaciaf Lien interne, et d’une mère sténodactylo, Haïa Bernstein, des Juifs originaires de l’Empire russe. Aînée d’une fratrie de sept enfants, elle devient Française en 1926 par déclaration de son père. Elle vit avec sa famille à Paris, puis dans l’agglomération rouennaise : elle habite 25 rue de Diane à Bois-Guillaume et fréquente le lycée de jeunes filles Jeanne d’Arc de Rouen. Célibataire, elle est ensuite vendeuse dans le magasin de ses parents, mais durant l’Occupation, la politique antisémite lui interdit d’exercer sa profession. Elle devient alors aide-chimiste.

Comme son père arrêté en 1942 à Bois-Guillaume et son frère Robert Lien interne, Rosette Kaciaf est victime de la Shoah. Elle a quitté la zone occupée avec une partie des siens en 1941/1942 et a résidé notamment à Grenoble (Isère). En 1944, elle est domiciliée, comme Robert, à Vaulnaveys-le-Haut (Isère), l’une des deux communes de la station thermale d’Uriage, où se sont réfugiés des Juifs traqués après l’entrée des Allemands dans la zone italienne. Les circonstances de son arrestation à Grenoble, le 8 février 1944, ne sont pas précisément connues, mais on sait qu’après la rafle d’Uriage dont a été victime son frère deux jours plus tôt, la Gestapo ratisse la ville à la recherche des Juifs. D’après le témoignage de sa mère, Rosette est appréhendée par la SS dans la rue alors qu’elle se dirige vers la gare.

Transférée à Drancy le 11 février, elle y retrouve Robert. Tous deux sont alors déportés à Auschwitz par le convoi no 69 du 7 mars 1944. À l’arrivée du train trois jours plus tard, Rosette entre dans le camp sous le matricule 75 927. Selon le témoignage d’une rescapée du même convoi, elle est encore en vie en janvier 1945 quand elle est évacuée vers Ravensbrück, mais elle meurt d’épuisement peu après son transfert.

Son nom figure sur les plaques à la mémoire des déportés de la synagogue et de l’ancien lycée Jeanne d’Arc de Rouen, sur le Mémorial des victimes de la Shoah de la région Auvergne-Rhône-Alpes à Lyon et sur le Mur des Noms du Mémorial de la Shoah à Paris.

Sources : Arolsen ; AN : BB/11/10575 (43028x27) ; F/9/5703 ; SHD-Caen : 21P 467 372 ; EC (Paris) ; T. Bruttmann : « L’‘action Brunner’ à Grenoble », Revue d’Histoire de la Shoah, no 174, 2002, p. 18-43 ; ressources.memorialdelashoah.org

Corinne Bouillot

Mots-clés :

Déportée
  • 18-11-1918
  • Paris, Seine
  • Bois-Guillaume, Seine-Inférieure
  • Grenoble, Isère
  • 8-2-1944
  • Grenoble
  1. Grenoble, Isère
  2. Drancy, Seine
7-3-1944, K69
  1. Auschwitz (75927)
  2. Ravensbrück
Assassinée
logo de la MRSH de l’université Caen Normandie
logo du laboratoire HisTeMé de l’université Caen Normandie
logo de l’université Caen Normandie
logo de la Fondation Mémoire Déportation