
KERAEN Pierre
Né le 10 septembre 1922 à Saint-Aquilin-de-Corbion (Orne) ; domicilié à Loisail (Orne) ; fusillé le 30 juin 1944 à Condé-sur-Sarthe (Orne).
KERAEN Pierre // Naissance : 10-9-1922 à Saint-Aquilin-de-Corbion (Orne) ; Domicile : Mortagne Orne () ; Repression : Fusillé le 30-6-1944 à Condé-sur-Sarthe (Orne) ; Décédé
Célibataire, Pierre Kéraën exerce la profession de commis boucher. Dès 1940, il rejoint
un embryon de groupe composé de patriotes de Mortagne-au-Perche (Orne). Avec eux,
il participe activement à la constitution d’un dépôt d’armes et de munitions. Puis,
il rejoint l’antenne de Mortagne-au-Perche du réseau Hector et récolte des renseignements
sur les troupes allemandes. Il est également chargé de constituer un stock de postes
émetteurs destinés à assurer les transmissions du groupe. Le réseau Hector est totalement
démantelé par le contre-espionnage allemand au cours du premier trimestre 1942 mais
Pierre Kéraën parvient à échapper aux vagues d’arrestations. À la fin du mois de mai
1944, ses contacts lui permettent d’être intégré au maquis de l’AS établi à Courcerault
(Orne). Dans l’attente des opérations liées au futur débarquement des forces alliées
en France, le groupe s’est constitué un petit stock d’armes et de munitions ainsi
qu’un dépôt de matériel de sabotage. Il n’eut malheureusement pas l’occasion de passer
à l’action et de voir ces opérations se déclencher. En effet, à la fin du mois de
mai 1944, un membre du groupe, Jean Richard
, demande à un jeune homme travaillant pour l’entreprise de son père de bien vouloir
l’aider à transporter des containers d’armement jusqu’au maquis. Malheureusement cet
homme est un ami proche de Bernard Jardin, chef des auxiliaires français de la Gestapo de l’Orne. Cela entraine dans la nuit du 4 au 5 juin 1944 l’arrestation de plusieurs
résistants à leurs domiciles puis au sein du maquis. Surpris, les résistants n’ont
pas le temps de se défendre. Douze personnes sont arrêtées, internées à la prison
de Mortagne-au-Perche puis à celle d’Alençon et rapidement déférées devant le tribunal
militaire FK 916 d’Alençon. Elles sont condamnées à mort le 30 juin 1944 et passées par les armes
le jour même à Condé-sur-Sarthe, à la carrière de la Galochère. Pierre Kéraën est
l’un de ces hommes.
Ses onze camarades sont Bernard Closet
, Jean Deschamps
, Gilbert Ducluzeau
, Roger Lepoutre
, Robert Leygnat
, Bernard Monnier
, Paul Moreau
, Pierre Mulot
, Georges Noé
, Jean Richard et Rémy Sevestre
.
Leurs dépouilles sont ramenées le 30 août 1944 à Mortagne-au-Perche et reposent aujourd’hui dans un caveau unique placé sous le monument élevé par leurs camarades de la Résistance. Les noms des suppliciés figurent sur le monument érigé à la clairière de la Galochère, inauguré le 5 août 1945. Le nom de Pierre Kéraën est inscrit sur le monument aux morts de la commune de Condé-sur-Sarthe.
Sources : SHD-Caen : 21 P 579497 ; fusilles-40-44.maitron.fr, memorialgenweb.org
Thomas Pouty
Mots-clés :
- 10-9-1922
- Saint-Aquilin-de-Corbion, Orne
- Mortagne, Orne
- 5-6-1944
- Orne, Orne
- Alençon, Orne
- 30-6-1944
- Condé-sur-Sarthe, Orne




