
Photo : SHD-Caen
MONNIER Bernard, Charles, Henri
Né le 16 juillet 1921 à Mortagne-au-Perche (Orne) ; domicilié à Mortagne-au-Perche ; fusillé le 30 juin 1944 à Condé-sur-Sarthe (Orne).
MONNIER Bernard, Charles, Henri // Naissance : 16-7-1921 à Mortagne-au-Perche (Orne) ; Domicile : Mortagne Orne () ; Repression : Fusillé le 30-6-1944 à Condé-sur-Sarthe (Orne) ; Décédé
Bernard Monnier, célibataire, exerce la profession de fleuriste-horticulteur et réside
au 5 rue de Bellevue à Mortagne-au-Perche. Il s’engage très rapidement en résistance
et plus particulièrement dans la collecte de renseignements. Il intègre ainsi le réseau
Hector de Mortagne-au-Perche au mois d’avril 1941. À la suite du démantèlement du
réseau, durant le printemps 1942, il rallie les rangs du réseau Éleuthère. Parallèlement,
il rejoint l’Armée secreète (AS) et devient l’un des organisateurs du maquis de Courcerault
(Orne) en tant que chef de groupe chargé du ravitaillement des maquisards. Le maquis
est pour l’essentiel composé de jeunes réfractaires au STO et de jeunes résistants
venant de la capitale. Dans l’attente des opérations liées au futur débarquement des
forces alliées en France, le groupe s’est constitué un petit stock d’armes et de munitions
ainsi qu’un dépôt de matériel de sabotage. Il n’a malheureusement pas l’occasion de
passer à l’action et de voir ces opérations se déclencher. En effet, à la fin du mois
de mai 1944, un membre du groupe, Jean Richard
, demande à un jeune homme travaillant pour l’entreprise de son père de bien vouloir
l’aider à transporter des containers d’armement jusqu’au maquis. Malheureusement cet
homme est un ami proche de Bernard Jardin, chef des auxiliaires français de la Gestapo de l’Orne. Cela entraine dans la nuit du 4 au 5 juin 1944 l’arrestation de plusieurs
résistants à leur domicile puis au sein du maquis. Surpris, les résistants n’ont pas
le temps de se défendre. Douze personnes sont arrêtées, internées à la prison de Mortagne-au-Perche
puis à celle d’Alençon et rapidement déférées devant le tribunal militaire FK 916 d’Alençon. Elles sont condamnées à mort le 30 juin 1944 et passées par les armes
le jour même à Condé-sur-Sarthe, à la carrière de la Galochère. Bernard Monnier fait
partie de ces victimes.
Ses onze camarades sont : Bernard Closet
, Jean Deschamps
, Gilbert Ducluzeau
, Pierre Kéraën
, Roger Lepoutre
, Robert Leygnat
, Paul Moreau
, Pierre Mulot
, Georges Noë
, Jean Richard et Rémy Sevestre
.
Leurs dépouilles sont ramenées le 30 août 1944 à Mortagne-au-Perche et reposent aujourd’hui dans un caveau unique placé sous le monument élevé par leurs camarades de la Résistance. Les noms des suppliciés figurent sur le monument érigé à la clairière de la Galochère, inauguré le 5 août 1945. Le nom de Bernard Monnier est inscrit sur le monument aux morts de Condé-sur-Sarthe.
Sources : SHD-Caen : 21P600064 ; fusilles-40-44.maitron.fr, memorialgenweb.org
Thomas Pouty
Mots-clés :
- 16-7-1921
- Mortagne-au-Perche, Orne
- Mortagne, Orne
- 5-6-1944
- Mortagne, Orne
- Mortagne, Orne
- Alençon, Orne
- 30-6-1944
- Condé-sur-Sarthe, Orne




