
MULOT Pierre
Né le 16 août 1911 au Mans (Sarthe) ; domicilié à Mortagne-au-Perche (Orne) ; fusillé le 30 juin 1944 à Condé-sur-Sarthe (Orne).
MULOT Pierre // Naissance : 16-8-1911 à Le Mans (Sarthe) ; Domicile : Mortagne Orne () ; Repression : Fusillé le 30-6-1944 à Condé-sur-Sarthe (Orne) ; Décédé
Pierre Mulot est employé de chemin de fer, en tant que commis de 2e classe depuis son entrée aux chemins de fer de l’État en novembre 1936. Il travaille à la gare de Mortagne-au-Perche où il réside avec sa femme Renée Felquin au 4 rue des Grouas. Les époux n’ont pas d’enfant.
En raison de son emploi et de sa détermination à vouloir « faire quelque chose », il est recruté dès 1940 par le réseau Hector (SR Air) afin de fournir des renseignements sur le trafic ferroviaire allemand. Il est également membre de l’Armée secrète (AS) et s’occupe des faux papiers.
Dès février 1944, le résistant, sous les ordres du mouvement Ceux de la Résistance (CDLR), constitue des groupes de combat et organise des entrainements paramilitaires ayant pour but le sabotage de ponts à Bazoches-sur-Hoëne (Orne) au printemps. À partir du mois de mai 1944, il participe à l’organisation du maquis de Mortagne qui s’implante bientôt à Courcerault. Il est chargé de placer les jeunes réfractaires au STO dans les fermes avoisinantes puis de les former au combat. Au mois d’avril 1944, il s’occupe également du rapatriement vers la capitale d’un pilote américain.
A la fin du mois de mai 1944, un membre du groupe, Jean Richard
, demande à un jeune homme travaillant pour l’entreprise de son père de bien vouloir
l’aider à transporter des containers d’armement jusqu’au maquis. Malheureusement cet
homme est un ami proche de Bernard Jardin, chef des auxiliaires français de la Gestapo
de l’Orne. Cela entraine dans la nuit du 4 au 5 juin 1944 l’arrestation de plusieurs
résistants à leur domicile puis au sein du maquis. Surpris, les résistants n’ont pas
le temps de se défendre. Douze personnes sont arrêtées, internées à la prison de Mortagne-au-Perche
puis à celle d’Alençon et rapidement déférées devant le tribunal militaire FK 916
d’Alençon. Elles sont condamnées à mort le 30 juin 1944 et passées par les armes le
jour même à Condé-sur-Sarthe, à la carrière de la Galochère. Pierre Mulot est l’un
de ces hommes.
Ses onze camarades sont : Bernard Closet
, Jean Deschamps
, Gilbert Ducluzeau
, Pierre Kéraën
, Roger Lepoutre
, Robert Leygnat
, Bernard Monnier
, Paul Moreau
, Georges Noë
, Jean Richard et Rémy Sevestre
.
Leurs dépouilles ont été ramenées le 30 août 1944 à Mortagne-au-Perche et reposent aujourd’hui dans un caveau unique placé sous le monument élevé par leurs camarades de la Résistance. Les noms des suppliciés figurent sur le monument érigé à la clairière de la Galochère, inauguré le 5 août 1945.
Sources : SHD-Caen : 21P519252 ; Fontaine T. (dir.), Mémorial des cheminots victimes de la répression 1940-1945, p.1087-1088 ; fusilles-40-44.maitron.fr
Thomas Pouty
Mots-clés :
- 16-8-1911
- Le Mans, Sarthe
- Mortagne, Orne
- 5-6-1944
- Mortagne, Orne
- Mortagne, Orne
- Alençon, Orne
- 30-6-1944
- Condé-sur-Sarthe, Orne




